Actualités

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La 4e édition du festival sera particulièrement riche et variée et s’articulera autour du thème « Rites et fêtes pour la paix ». Elle proposera tout un feu d’artifice événementiel révélant de multiples facettes de la Corée et de sa culture.

Toutes les informations sur les différentes manifestations, le détail du programme, les lieux dates et horaires, seront consultables courant octobre sur www.festivalcoreedici. com

Contact festival :
Sarah Carretero contact@festivalcoreedici.com et 06 47 08 63 90


34000 MONTPELLIER ET AUTRES VILLES DE LA MÉTROPOLE

The Korea Institute at Harvard University is accepting applications for the Soon Young Kim Post-Doctoral Fellowship in Korean Studies for the 2019-20 academic year. This Fellowship is open to scholars from all fields of study in Korean Studies. However, preference may be given to scholars working on the history of Korean business, the history of Korean science and technology, the history of Korean military or the environmental history of Korea.

The Fellowship Grant: The fellowship will cover up to a 12-month period between August 1, 2019 and July 31, 2020, and will carry a stipend of $50,000 (with an understanding that the fellowship recipient shall purchase her/his own health insurance.) The recipient will have the option to purchase health insurance from Harvard’s affiliate insurance program should s/he choose.(http://hushp.harvard.edu/rates-plan-dates#Affiliate) The postdoctoral fellow will be provided shared office space and access to the libraries and resources of Harvard University, and will be invited to participate in the academic life of the Korea Institute and appropriate academic department/s.

The Fellow will be required to:

  1. reside in the Cambridge/Boston area during the appointment and to work on revising his or her dissertation for publication.
  2. participate actively in related activities of Harvard, the Korea Institute and the Korean Studies community.
  3. (may) teach or collaborate on one, one-semester class for undergraduates.
  4. give a public presentation at the Korea Colloquium or Kim Koo Forum seminar series.

Eligibility: Applicants must have received their Ph.D. degree within five years of the postdoctoral appointment year (i.e. in 2014 or later). The applicant who is offered a fellowship must have fully completed all requirements for the Ph.D. degree by July 1, 2019.

Application Deadline: Applications must be received via email by the Korea Institute by Thursday, January 3, 2019, 5:00pm EST

Soon Young Kim Post-Doctoral Application details and process may be found on our website: http://korea.fas.harvard.edu/soon-young-kim-postdoctoral-fellowships

Further inquiries should be directed to:

Catherine Glover, Fellowships Coordinator

Korea Institute, Harvard University, Room S241, CGIS South 1730 Cambridge St., Cambridge, MA 02138 USA

cglover@fas.harvard.edu

14 코리아학 국제학술토론회

The 14th ISKS International Conference of Korean Studies

일시 / Dates :   2019년 8월 18일(일)-20일(화) / August 18(Sun)-20(Tues), 2019
장소 / Venue :    체코, 카렐대학교 / Charles University, Czech Republic
언어 / Language : 한국・조선어, 영어 / Korean, English
주최 / Co-organized :국제고려학회 / International Society for Korean Studies

카렐대학교, 프라하 한국학 연구소/Prague Centre for Korean Studies, Charles University

/론문 모집  Call for Papers

국제고려학회는 “제14차 코리아학국제학술토론회”를 2019년 8월 18일(일)-20일(화) 체코 카렐대학에서 개최하며 이와 관련하여 이하의 분과에서 발표할 론/논문을 모집합니다.

이번 토론회가 회원 여러분들께서 그 간에 거두신 코리아학에 관한 최신 연구성과를 발표하는 자리가 되기를, 또한 세계 각지에서 활약하시는 학회 회원 여러분들 간의 친목을

돈독히 할 수 있는 절호의 기회가 되기를 기대하며 적극적인 참여를 부탁드립니다.

International Society for Korean Studies (ISKS) announces the 14th ISKS International Conference of Korean Studies to be held from August 18 (Sun.) to 20 (Tues), 2019 at the Charles University in Czech Republic.

The conference aims at bringing together academics and researchers from around the world for a rewarding exchange of insights, views and the latest achievements in Korean Studies.

The organizing committee of the conference invites all ISKS members to participate in the conference and to present papers in one of the following sessions.

1. 분과  Sessions

역/력사  History 언어  Linguistics 사회  Sociology    교육  Education
문학  Literature 경제  Economics 법률  Law 정치  Politics
경영  Management 종교  Religion 철학  Philosophy 민속  Folklore
문화  Culture 예술  Art 심리  Psychology  
과학기술  Science & Technology 기타  Others  

2. 제출서류  Application

론/논문 발표를 희망하시는 분은 표지, 초록(1,000-1200자)을 각 1매(총2매)로 작성하여 제출해 주십시오. 표지에는 다음 내용을 명기해 주십시오.

Presentation proposals should be made with a title page and a one-page abstract (300-400 words). The title page needs to include the following information.

  1. 논/론문제목  Title of the paper
  2. 론/논문 작성자 직함과 성명  Title(Prof. / Dr. / Mr. / Ms.) and Name(s) of the author
  3. 소속  Affiliation
  4. 이메일  E-mail address
  5. 우편주소  Postal address
  6. 전화번호   Phone number
  7. 발표 언어  Language for presentation (Korean or English)

신청 및 서류 제출은 E-mail로만 가능하며 2018 11 30 ()까지 isks14th@isks.org 으로 보내주시기 바랍니다.

일주일 이내에 접수 확인 메일이 송신되므로 반드시 확인하시기 바랍니다. 제출하신 논/론문 초록은 심사위원회의 심사를 거쳐심사결과를 2019 1 18()까지 알려 드립니다.

발표자로 선정되었을 경우 2019 5 31 ()까지 /론문의 전문 (3만자 이내 제출해 주시기 바랍니다.

Submissions should be made electronically to isks14th@isks.org no later than November 30(Fri.), 2018. Receipt of applications will be acknowledged via e-mail within six working days.

The abstracts will be reviewed and the acceptance of proposals will be notified by January 18 (Fri), 2019 .

Approved paper presenters are required to submit a full paper (5,000 words or less in length) by May 31 (Fri), 2019.

[문의  For further information, please contact]
국제고려학회 본부사무국 / International Society for Korean Studies
Tel : +81-6-7660-8045 / Fax : +81-6-7660-7980

URL: http://www.isks.org/office/head/conf2019.html

회원여러분들의 적극적인 참여를 부탁드립니다.

Your participation is strongly encouraged and will be deeply appreciated.

연재훈  국제고려학회 회장

Jaehoon Yeon
President, International Society for Korean Studies

제마넥 마렉, 카렐 대학교 조교수, 프라하 한국학 연구소 부소장

Marek Zemanek,
Assistant professor, Vice-director,

Prague Centre for Korean Studies, Charles University Zone 

Call for Papers (PDF) 

Rencontre avec l’écrivain Kim Un-su à l’occasion de la parution de Jab !

12 novembre 2018
Centre Culturel Coréen

2 Avenue d’Iéna 75116 Paris

Jab ! qui paraît en octobre 2018 chez Serge Safran Editeur, regroupe un ensemble de nouvelles de Kim Un-su traduites du coréen par Choi Mikyung et Jean-Noël Juttet. A l’occasion de la parution de son livre, l’auteur est invité, les 10 et 11 novembre, à la Foire du livre de Brives. Il viendra ensuite rencontrer au Centre Culturel Coréen ses lecteurs parisiens, accompagné de son éditeur Serge Safran.

Pour plus d’informations, voir le site du Centre Culturel Coréen.

***

13 novembre 2018 de 14h à 15h30
INALCO/Amphi 6

Contact:
eun-jin.jeong@inalco.fr

http://www.inalco.fr/actualite/rencontre-romancier-sud-coreen-kim-su

Appel d’offre de bourses 2019 – Post-doctorat

Le RESCOR attribue une bourse postdoctorale en 2019 de durée déterminée de 12 mois (janvier à décembre) pour tout projet pouvant entrer dans le vaste domaine des études coréennes. Toutes les disciplines des sciences humaines et sociales sont donc concernées.

Elles ne permettent pas non plus d’avoir une charge de cours à l’université.

Éligibilité : Le candidat doit avoir soutenu un doctorat rédigé en langue française dans les cinq ans précédant l’année de candidature. La thèse, et le projet de post-doctorat, doivent s’inscrire dans le domaine des études coréennes.

Conditions

– Durée de la bourse : 12 mois, de janvier 2019 à décembre 2019

– Montant annuel : 20 000€ nets

Date limite de candidature : 23 novembre 2018

Composition des dossiers :

– Lettre de motivation circonstanciée décrivant précisément le projet (3 pages maximum)

– CV

– Le rapport de thèse

– Une lettre de soutien

Les dossiers de candidature incomplets ou ne correspondant pas à la description ci-dessus ne seront pas pris en compte. L’évaluation des candidatures sera assurée par un jury de sélection et les résultats seront communiqués en décembre 2018.

Dossiers de candidature à adresser à : mylene.lacle@univ-paris-diderot.fr

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Appel d’offre de bourses 2018-2019 – Doctorat

Le RESCOR attribue des bourses doctorales de durée déterminée (1 à 4 mois) pour tout projet pouvant entrer dans le vaste domaine des études coréennes. Toutes les disciplines des sciences humaines et sociales sont donc concernées. La bourse peut financer toutes les étapes de la réalisation de la thèse (formation, enquête de terrain, archives, rédaction…). La mobilité n’est pas obligatoire. Il est à préciser que les postes salariaux à temps plein ne sont pas cumulables avec les bourses doctorales.

Éligibilité : Le candidat doit être inscrit en doctorat dans un des établissements fondateurs du RESCOR (EHESS, INaLCO et Université Paris Diderot). Son projet de thèse doit s’inscrire dans le domaine des études coréennes sans distinction de filière.

Conditions

– Durée des bourses : 1 à 4 mois, pour un démarrage entre janvier et juin 2019 (deux appels d’offre par an)

– Montant mensuel : 1200€ nets

Date limite de candidature : 23/11/2018 (délai strict)

Composition des dossiers :

– Lettre de motivation décrivant précisément le projet de recherche incluant les références pertinentes

– Une évaluation précise du budget nécessaire avec un programme de terrain détaillé (une page maximum) – exemple : lieu d’enquête, archives

– CV

– Lettre de soutien du tuteur

Les dossiers de candidature incomplets ou ne correspondant pas à la description ci-dessus ne seront pas pris en compte. L’évaluation des candidatures sera assurée par un jury de sélection et les résultats seront communiqués en décembre 2018.

Dossiers de candidature à adresser à : mylene.lacle@univ-paris-diderot.fr

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Appel d’offre de bourses 2018-2019 – Master

Le RESCOR (Réseau des études sur la Corée) attribue des bourses ponctuelles aux étudiants en master. Toutes les activités nécessaires à la bonne réalisation du mémoire telles qu’une enquête de terrain ou la consultation d’archives, peuvent être financées, à l’exception de matériel informatique.

Éligibilité : Le candidat doit être inscrit en Master 1 ou Master 2 dans un des établissements fondateurs du RESCOR (EHESS, INaLCO et Université Paris Diderot). Son sujet de mémoire doit s’inscrire dans le domaine des études coréennes sans distinction de filière.

Montant : 1000 euros au maximum pour chaque bénéficiaire.

Date limite de candidature : 23/11/2018 (délai strict) pour un financement entre janvier et juin 2019 (deux appels d’offre par an)

Dossier de candidature :

– Lettre de motivation décrivant précisément le projet de recherche incluant les références pertinentes

– Une évaluation précise du budget nécessaire avec un programme de terrain détaillé (une page maximum) – exemple : lieu d’enquête, archives

– Lettre de soutien du tuteur

– Les résultats scolaires de L et de M1 (pour les étudiants en M2)

Les dossiers de candidature incomplets ou ne répondant pas à ces critères de sélection ne seront pas pris en compte. L’évaluation des candidatures sera assurée par un jury et les résultats seront communiqués en décembre 2018.

Dossiers de candidature à adresser à : mylene.lacle@univ-paris-diderot.fr

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Cette table ronde au titre volontairement provocateur a été animée par Kim Hui-yeon, maîtresse de conférence à l’Inalco. Elle a réuni Mme Jeong Yeojin, enseignante de langue coréenne à l’ISM (Institut Supérieur du Management) de Saint-Louis du Sénégal, Mme Raina Beneva, maîtresse-assistante à l’université de Sofia Saint Clément d’Ohrid, Mme Choi-Chabal Eun-sook, maîtresse d’étude à l’université du Havre, M. Bernard Sénécal professeur à l’Université de Sogang et M. Alain Delissen, directeur d’étude à l’EHESS et directeur de l’Institut d’études coréennes du Collège de France.

Ils sont intervenus dans cet ordre à l’invitation de Mme Kim Hui-yeon et ont présenté les situations locales et/ou leur positionnement par rapport au phénomène de Hallyu. Leurs interventions ont suscité des remarques et questions intéressantes restées toutefois peu nombreuses faute de temps.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Mme Jeong Yeojin, qui par ailleurs a été maîtresse de langues à l’université Paris Diderot, nous a fait part de son expérience récente à l’ISM. Elle a présenté dans un premier temps la ville de Saint-Louis de Sénégal, ville située à la frontière avec la Mauritanie qui accueille une population venue d’horizons et de cultures différentes. Dans cette ville de St Louis se trouve un des quatorze campus de l’Institut Supérieur de Management, école privée de gestion prestigieuse qui est le seul établissement d’enseignement supérieur sénégalais à intégrer des cours de coréen dans un cursus de Licence et Master.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Alors que l’ISM a bénéficié sur son campus de Dakar de l’aide de plusieurs institutions sud-coréennes telles que la Korea Foundation ou la KOICA, les cours de coréen de l’ISM Saint Louis ont été mis en place sans aides extérieures.

Parmi les 400 élèves de Licence et Master en gestion de l’ISM Saint Louis, une soixantaine a la chance de suivre des cours de langue et de culture coréennes depuis janvier 2018, à raison de 30 heures par semestre. Ces cours sont obligatoires.

Mme Jeong a souligné une différence importante avec le cas parisien : à l’ISM, la très grande majorité des étudiants n’avait aucun intérêt pour la Corée avant de débuter ce cours, voire même montrait une certaine ignorance de la Corée.

Mme Jeong a vu l’intérêt pour la Corée et la motivation à étudier la langue et la culture coréennes s’accroître considérablement suite à la mise en place de ce programme d’enseignement.

Dans son enseignement de la culture coréenne, Mme Jeong privilégie une approche qu’elle qualifie d’« interculturelle », c’est-à-dire qu’elle met l’accent sur l’exposition à des cultures différentes dans une École où sont réunis des étudiants issus de treize pays africains. Elle aborde plusieurs thématiques culturelles sous différents angles en favorisant la réflexion et la discussion des étudiants sur leurs propres cultures. Les productions culturelles sous toutes leurs formes sont convoquées dans son enseignement.

Dans un pays où la présence de la culture coréenne était quasi inexistante, ces cours à l’Institut Supérieur de management ont fait naître non seulement de l’intérêt pour la Corée, mais ont aussi suscité des projets et des orientations professionnelles grâce à l’attraction économique du pays.

Mme Raina Beneva a présenté le cas bulgare (Université de Sofia) où l’intérêt pour la Corée de la part des étudiants remonte à une vingtaine d’années. Auparavant seuls les « recalés » des départements de chinois et du japonais se retrouvaient à apprendre le coréen.  Aujourd’hui le coréen attire plus que les deux autres langues. La principale raison est le goût pour la culture populaire sud-coréenne.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Pour elle, la place importante de la culture populaire dans les motivations à apprendre le coréen « pose problème ». Il y a un décalage entre la Corée telle qu’elle est perçue par les enseignants et la culture pensée et rêvée par les étudiants. Elle déplore également l’interventionnisme du gouvernement sud-coréen, la vision tronquée d’une culture coréenne « sudo centrée ».

Elle a constaté une multiplication du nombre d’étudiants en Licence mais des résultats qui n’étaient pas forcément meilleurs. Mais surtout elle rend compte de la perte importante d’étudiants au moment du passage en Master. Elle explique que les attentes des étudiants ne correspondent pas vraiment aux cursus en place pourtant très riche et varié. Elle conclut en parlant d’un défi à les convaincre qu’il y a autre chose que la Vague Coréenne.

Mme Chabal a, quant à elle, une approche tout à fait différente. Elle explique même sa perplexité devant la formulation du sujet qu’elle propose de changer de la façon suivante : « l’enseignement de la culture coréenne, y compris de la Hallyu ». Forte de son expérience de près de trente ans en tant que maîtresse de conférences, elle a expliqué l’évolution de son positionnement d’enseignante de sa culture d’origine. Au désir du début de simplement transmettre ce qu’elle avait elle-même appris et expérimenté en tant que « Coréenne », ont succédé des questionnements et des remises en question qui viennent désormais enrichir son enseignement et sa recherche. En particulier elle envisage la Hallyu comme un phénomène de la société coréenne actuelle qui n’est pas à négliger. Elle précise ensuite son positionnement et a résumé les grands thèmes qu’elle enseigne suivant le niveau. Elle n’hésite aucunement à utiliser des contenus culturels issus de la Vague coréenne dans ses cours de langue et invite ses étudiants à étudier l’industrie culturelle sud-coréenne au niveau Master.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Bernard Sénécal enseigne le bouddhisme à des Coréens à l’université de Sogang et nous a fait part de son interrogation à se trouver là pour parler de l’enseignement de la culture coréenne. En fin connaisseur mais aussi amoureux de la Corée, il nous a néanmoins brossé un portrait bicéphale de la Corée que nombre de personnes ont eu l’air d’accepter.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Par rapport à l’afflux important d’étudiants dans nos départements et la sélection qui se met en place, il conseille d’interroger plus leur motivation et de les aider à mieux appréhender la réalité des études qu’ils envisagent, ainsi que de celle de la Corée elle-même.

À la question de la place de la religion dans la société et son enseignement à l’université, il évoque la diminution du nombre de croyants en Corée et forme le souhait que l’éducation religieuse en Corée soit plus basée sur des notions de respect mutuel et sur la capacité à dialoguer avec ceux qui sont différents.

Alain Delissen, invité à présenter une mise en perspective historique du phénomène, a tout d’abord livré quelques réflexions sur son vécu et celui de beaucoup d’entre nous par rapport à l’apparition de la Vague coréenne. Ce fut en effet une «bénédiction » d’un côté, pour une discipline, voire tout simplement pour une aire culturelle qui peinait à se faire connaître, ou tout simplement à attirer des étudiants, mais ce fut aussi vécu comme un « embarras », une sorte de « calamité » pour beaucoup d’entre nous devant cet agrégat de contenus culturels estampillés Korea porté par un discours identitaire.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Pour lui, la Hallyu est un dispositif de relation publique que l’on peut mettre en perspective historique. Il serait intéressant par exemple de s’intéresser aux cycles politiques sous-jacents (par exemple quelles sont les productions privilégiées par les agences gouvernementales telle que la KOCCA sous tel ou tel gouvernement) mais aussi à certaines productions de la période coloniale et postcoloniale qui s’inscrivent dans l’écriture d’un répertoire identitaire et parmi celles-ci,  il a cité le numéro « charang » (fierté) de la revue Kaebyôk (1920) ainsi que le Chosŏnûi sangsik de Ch’oe Namsôn (1937 réécrit en 1945).

Enfin, pour revenir à la Vague coréenne et sa prise en compte dans nos enseignements, il invite les enseignants à ne pas déconstruire trop rapidement ce phénomène qui n’est pas encore suffisamment appréhendé par un appareil critique et à ne pas non plus adopter un dispositif qu’il qualifie de « journalistique », c’est-à-dire une posture qui se résume à présenter un phénomène puis à dévoiler ensuite l’« envers du décor ».

Après ces cinq interventions, Evelyne Chérel-Riquier maîtresse de conférences à l’Université de la Rochelle, suite à l’intervention de Raina Beneva, est revenue sur le cas de la Rochelle, où le taux de réussite en LEA anglais-coréen est un des plus forts mais où la « déperdition » en Master est elle aussi très forte (comme dans les établissements parisiens également).

Enfin, Marion Delarche, doctorante à l’EHESS, nous a incité à mettre davantage en parallèle la légitimité des motivations des étudiants à s’inscrire en études coréennes avec celle des motivations des étudiants en études japonaises. Elle a rappelé que ces dernières également étaient souvent dues à l’attrait de la culture populaire japonaise et a expliqué qu’il ne lui semblait pas que l’on remette autant en question ces motivations.

Stéphane THEVENET
Membre du Réseau des Études sur la Corée
Maître de conférences à l’INALCO

Le Festival du Film Coréen à Paris revient cet automne pour sa 13e édition. C’est l’un des plus grands festivals dédiés au cinéma coréen en Europe, et le plus important en France.
Dans les belles salles du Publicis Cinéma, sur les Champs-Elysées, le FFCP propose d’année en année un panel riche et varié du cinéma coréen d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Blockbusters tout juste sortis en salles en Corée, films d’auteur pointus, documentaires passionnants, raretés des années 1960 et 70, focus thématiques, avant-premières prestigieuses, compétition de courts métrages…

Retrouvez plus d’informations, ainsi que la sélection complète du 13e Festival du Film Coréen à Paris et les horaires des séances à partir de début octobre sur le site officiel

PUBLICIS CINÉMA
133 avenue des Champs-Elysées 75008 PARIS

Cette table ronde était constituée de six intervenants : M. Adrien Carbonnet, de l’Université de Louvain, Mme Raina Beneva, de l’Université de Sofia, Mme Bouriane Lee, ancienne attachée d’éducation de l’Ambassade de Corée et présidente de l’AFELACC, M. Rogie, principal du Collège Les Bruyères et Mme Sohee Kim, professeur de coréen dans la section Internationale de ce collège, et enfin Mme Françoise Audry-Iljic, Inspectrice générale de l’Education Nationale, remplaçant M. Benoît Gobin du Ministère de l’Education Nationale.

Mme Jiyoung Choi, de l’INALCO, a ouvert la table ronde en rappelant l’objectif, qui consistait à dresser un état des lieux de l’enseignement du coréen dans le secondaire en France – c’est-à-dire au collège et au lycée, et leur équivalent dans d’autres pays européens –  ainsi qu’à en présenter les perspectives.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Pour commencer, nos collègues européens nous ont fait part de la situation de l’enseignement du coréen dans le secondaire en Belgique et en Bulgarie : Adrien Carbonnet, de l’Université de Louvain, nous a décrit une situation très différente de la France pour ce qui est de l’enseignement du coréen dans le secondaire. En effet, il semble inexistant en Belgique, aussi bien au collège qu’au lycée. En revanche, du côté des universités, la situation paraît meilleure, avec l’exemple des Universités de Louvain et de Gent qui proposent des cours de langues coréennes.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Ensuite, Mme Raina Beneva, de l’Université de Sofia, nous a fait part de ses observations concernant l’enseignement du coréen dans le secondaire en Bulgarie. On pouvait déjà y apprendre le coréen dans les années 90, mais ce n’est que récemment, depuis une dizaine d’années, que cet enseignement s’est développé. Le contexte est différent aujourd’hui, car si la Corée n’était pas encore très connue dans les années 90, elle l’est aujourd’hui davantage. Il est maintenant possible d’apprendre le coréen en LV3, et un lycée spécialisé en langue étrangère réputé propose même le coréen en LV1 depuis 2011, en offrant dix-huit heures de cours par semaine en première année !  Actuellement, des recherches sont en cours pour élaborer un programme de langue en collaboration avec la faculté de pédagogie. Une dynamique semble donc bien engagée.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Pour ce qui est de la situation en France, Mme Bouriane Lee, ancienne attachée à l’éducation de l’Ambassade de Corée et Présidente de l’Association Française des Enseignants de Langue et Culture Coréennes (AFELACC), a rappelé l’explosion de la demande pour apprendre la langue et la culture coréennes, que ce soit dans un cadre associatif, dans le supérieur ou dans le secondaire. Il y a dix ans, il n’y avait qu’une quinzaine de candidats au baccalauréat par exemple ; la situation est bien différente aujourd’hui.

Mme Lee nous a fait part des activités de son association, très dynamique dans le domaine de l’enseignement de la langue et de la culture coréennes. L’association intervient dans différents établissements, notamment dans le secondaire, et a conçu des « Ateliers coréens » qui proposent une approche didactique interdisciplinaire intéressante, par exemple un atelier de « danse des masques » mêlant art plastique, expression corporelle, écriture, etc. En termes d’enseignement des langues, sept manuels, dont quatre publiés, ont été écrits. Mme Lee a terminé son intervention en soulignant que le coréen est entré dans le système éducatif secondaire depuis fin 2016, et que les chantiers menés grâce à la passion et l’énergie des bénévoles devaient désormais se structurer. Mme Lee a également appelé à un rapprochement du secondaire et du supérieur pour de plus amples coopérations.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Ensuite, M. Rogie, principal du Collège Les Bruyères de Courbevoie et Mme Sohee Kim, enseignante de coréen dans la Section Internationale de ce collège, sont intervenus. Nous avons pu visionner une vidéo d’une dizaine de minutes, tournée dans la classe d’initiation au coréen du collège. Le film rendait bien compte de l’engagement de l’enseignante et de l’enthousiasme des élèves. Après le visionnage, M. Rogie a donné plus de précisions sur la Section Internationale de Coréen. En plus des enseignements classiques, on compte cinq heures d’enseignement de langue et de culture coréennes et deux heures d’enseignement des mathématiques en coréen, dispensés par deux enseignants, Mme Kim et M. Lee. Cette toute jeune Section Internationale coréenne du Collège Les Bruyères devrait désormais gagner en renommée et attirer également des élèves parisiens.

©Le Réseau des Études sur la Corée

Enfin, Mme Françoise Audry-Iljic, Inspectrice générale de l’Éducation Nationale, a approfondi le sujet des Sections Internationales Coréennes. Mme Audry-Iljic a commencé par nous rappeler le principe et la philosophie générale des Sections Internationales. Dans ces sections, l’enseignement classique est dispensé en français. Les enseignements de coréen, ou en coréen, sont donc des enseignements supplémentaires qui nécessitent une grande motivation de la part des élèves. Deux Sections Internationales Coréennes ont été ouvertes l’année dernière : l’une à Courbevoie, dont un témoignage nous a été donné dans la précédente intervention, et l’autre à Strasbourg. Mme Audry-Iljic nous a commenté le choix original de la discipline non-linguistique enseignée en coréen, en l’occurrence les mathématiques. Se servir d’une langue à d’autres fins que l’apprentissage de celle-ci est certainement une bonne façon de l’assimiler : c’est précisément la philosophie qui sous-tend l’apprentissage d’une discipline non-linguistique en langue cible dans les Sections Internationales. Le choix s’est porté sur les mathématiques pour le coréen – plutôt que le choix classique de l’histoire-géographie – pour de multiples raisons : cette matière requiert moins de vocabulaire à acquérir et permet de progresser grâce à la recherche de la rigueur dans l’expression. Ce choix correspondait aussi à la volonté des partenaires coréens de sélectionner une matière scientifique.

©Le Réseau des Études sur la Corée

En plus des deux Sections Internationales ouvertes à Courbevoie et à Strasbourg, d’autres sont susceptibles de s’ouvrir à l’avenir. Il serait également souhaitable de mieux faire connaître les Sections Internationales Coréennes déjà existantes, grâce à des partenaires comme le RESCOR. Enfin, Mme Audry-Iljic a également mis l’accent sur l’intérêt du développement conjoint des filières LV2 et LV3 en plus des Sections Internationales, afin de créer des ponts entre ces différentes filières. Mme l’Inspectrice générale a souligné l’appétit des élèves pour la culture coréenne : toutes les bases lui semblent donc être là pour un développement important de l’apprentissage du coréen en France. Dans la perspective de ce développement, les programmes et les ressources pour les Sections Internationales Coréennes feront l’objet d’un travail de conception courant 2019.

En conclusion, la dynamique de développement de l’enseignement du coréen au secondaire semble bien réelle, et s’inscrire dans un mouvement durable.

Yun-Roger Soyoung
Membre du Réseau des Études sur la Corée
Maître de conférences à l’UPD

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS