Actualités

Actualités

Partie deux mois à Séoul pendant l’été 2018 grâce à une bourse du RESCOR, j’ai pu entreprendre, non sans appréhension, ma première enquête de terrain en  anthropologie au sujet des tatouages en Corée du Sud. J’ai finalement concentré mes recherches à la ville de Séoul uniquement, car il était trop ambitieux de vouloir couvrir l’intégralité de la péninsule coréenne en si peu de temps. Afin de récolter un maximum de données, je me suis installée dans différents quartiers de la capitale : une semaine à Silim, puis trois semaines à Hongdae et enfin Myŏngdong. Ainsi, mon rapport rend compte du résultat de mes recherches de façon spatiale. Le but premier de ce terrain était de partir à la rencontre des tatoués, mais surtout des tatoueurs. Mon dernier voyage datant de 2016, c’est, dès mon arrivée, que j’ai pu constater une différence notable : l’augmentation des Séoulites arborant des tatouages, malgré l’interdiction des tatoueurs d’effectuer leur travail depuis 1992, suite au premier procès d’un tatoueur. L’article 27 de la loi des services médicaux (ŭiryobŏp) interdit aux tatoueurs de travailler en stipulant que seul un médecin reconnu est apte à pratiquer un acte médical. La loi coréenne définit, en effet, le tatouage comme un acte médical (ŭiryo haengwi) à cause du contact des aiguilles sur la peau (ce qui est aussi le cas de l’acupuncture).

J’ai d’abord séjourné dans la partie calme de Silim, près de l’Université Nationale de Séoul. J’en ai profité pour me remettre du décalage horaire en allant au tchimjilbang1 avec une Coréenne et commencer mes observations ethnographiques. J’y ai passé la nuit, et que ce soit dans les bains pour femmes ou dans la salle de repos mixte je n’ai rencontré aucune personne tatouée. Légèrement déçue, j’ai échangé avec mon accompagnatrice qui m’a alors indiqué qu’elle ignorait que l’acte de tatouer était illégal en Corée.

J’ai également eu l’occasion de faire une enquête par questionnaire que j’ai diffusée grâce à  une amie et une tatoueuse. De cette enquête, j’ai récolté 163 témoignages de Coréens et Coréennes concernant l’aspect légal du tatouage. J’ai eu la chance d’avoir sept réponses de tatoueurs et tatoueuses, dont deux témoignages particulièrement pertinents : les deux tatoueurs travaillent tous deux à Séoul depuis 4 et 12 ans. Ils sont bien évidemment tatoués et ne le cachent pas à leur entourage. La première tatoueuse m’a expliqué la différence entre les termes munsin et t’at’u en précisant qu’ils signifient tous deux le mot « tatouage », mais que le premier est péjoratif, particulièrement pour l’ancienne génération tandis que l’utilisation du mot t’at’u est beaucoup plus neutre, voire positive. Les deux tatoueurs pensent qu’il n’est pas normal de devoir posséder une licence de médecin pour exercer légalement. Enfin, pour la tatoueuse, il est nécessaire qu’une législation soit faite pour que les tatoueurs et les clients soient protégés et tatoués dans de meilleures conditions. Quant au tatoueur, il ajoute que la situation actuelle s’explique par l’entêtement des médecins et du lobby médical. En effet, il existe dans les départements de dermatologie des hôpitaux coréens des dermatologues spécialistes du tatouage, ce qui rapporte beaucoup d’argent aux hôpitaux pour des actes médicaux peu risqués. Or, si le tatouage est légalisé, ils perdront cette mainmise sur la chirurgie esthétique du tatouage. Ces témoignages recueillis m’ont, ainsi, particulièrement aidé dans la compréhension de mon sujet d’étude.

J’ai très vite déménagé à Hongdae et eu l’occasion d’assister à une séance de tatouage où une amie m’avait convié dans un salon au troisième étage d’un immeuble à côté d’un café. L’entrée était surveillée, une caméra était disposée devant la porte. Nous avons dû sonner puis attendre qu’un tatoueur nous ouvre. L’endroit était gardé secret, rien ne laissait deviner qu’il s’agissait d’un salon de tatouage et le bruit si propre aux aiguilles grattant la peau était inaudible en dehors de l’appartement et de l’immeuble. Ce salon regroupait plusieurs artistes. Tout était parfaitement réalisé, rien ne dérogeait aux règles d’hygiènes que j’ai pu observer en France ou dans un autre salon à Séoul : le matériel était stérile, la tatoueuse portait des gants et chaque instrument était pourvu d’une protection plastique à usage unique. La salle où je fis mes observations n’était pas privée : en plus de la tatoueuse et de mon amie, il y avait une autre cliente accompagnée de sa tatoueuse et certaines personnes qui allaient et venaient pour observer l’avancement des tatouages.

© Nastassja Dumontet-Demarcy

J’ai profité de mes nombreuses journées à Hongdae pour étudier la journée et sortir la nuit afin d’observer dans les rues les personnes tatouées. Certaines nuits, je pouvais croiser plus de soixante individus tatoués. J’ai pu interroger certaines de ces personnes, dont un homme d’une trentaine d’années qui portait de nombreux tatouages sur les bras et les jambes. Il m’a indiqué que toutes ses pièces avaient été faites à Séoul entre Hongdae et Itaewon, car l’un de ses amis est tatoueur. J’ai demandé si ses parents étaient au courant et il m’a répondu que son père approuvait ses choix. Enfin il m’a affirmé qu’il s’est fait tatouer la première fois dans le but d’assouvir une curiosité qui s’est finalement transformée en addiction. Curieux, il nous a également demandé si, en Europe, les hommes tatoués étaient considérés comme virils.

Cette dernière phrase montre bien la dimension culturelle et de genre que comporte le tatouage. J’ai également rencontré une amie tatoueuse qui m’a affirmé que si la situation des tatoueurs coréens ne s’améliorait pas, elle essaierait de partir à Paris où elle pourrait exercer son métier en toute légalité. Toutefois, en traversant Hongdae, j’ai noté l’existence de salons de tatouages dont les enseignes et les devantures n’étaient pas cachées.

C’est à mon arrivée à Myŏngdong, que j’ai pu observer plusieurs stands de rue vendant des prestations de tatouages éphémères et de nombreux piercings. La vie nocturne étant presque aussi mouvementée qu’à Hongdae, j’y ai croisé un nombre important de personnes tatouées. J’ai également interviewé une étudiante tatouée, qui m’a aidé dans ma réflexion sur le tatouage en Corée : elle a 28 ans et étudie dans une université conservatrice. Elle m’a expliqué qu’elle ne pouvait pas montrer où parler de son tatouage (qui est à l’intérieur du bras). Elle m’a également précisé qu’elle savait que l’acte de tatouer était illégal seulement depuis une ou deux années. Elle compte continuer de se faire tatouer sans le dire à ses parents. Cependant, ses ami.e.s et son frère le savent et l’encouragent grandement. De plus, elle a découvert sa tatoueuse (Zihee) sur Twitter, ce qui  montre  que  les  différents  réseaux  sociaux  sont  utilisés par les tatoueurs pour faire la promotion de leur travail.

Enfin, j’ai fait de nombreuses observations à Itaewon, où la concentration de salons de tatouage est dense, notamment près de la Mosquée centrale de Séoul.

© Nastassja Dumontet-Demarcy

Malgré de nombreux problèmes, dont la perte de données conséquentes due à un problème informatique, beaucoup d’absences de réponses et des annulations de dernières minutes, j’ai  pu collecter des données essentielles à la bonne réalisation de mon mémoire de seconde année.

Je tiens encore une fois à remercier le RESCOR de m’avoir octroyé cette bourse.

Nastassja Dumontet-Demarcy
Étudiante en Master 2 d’études coréennes à l’Université Paris Diderot
Boursière du RESCOR 2018

 

  1. Sauna coréen, composé de bains et de salles de repos mixtes ou non mixtes

From 2019 onwards, the International Exchange Program will be operated as an open call program. Please refer to the guidelines for details.

  1. Eligibility

– Organizations such as overseas publishers, overseas Korean studies programs, international literary festival planning committees

– Individuals such as authors, translators, and scholars.

  1. Grant Details

– Literary events or activities held in or outside Korea
– Academic events or activities related to Korean literature and translation held in or outside Korea
– Other events or activities related to the globalization of Korean literature held in or outside Korea
※ Events already held by the date the results are announced are ineligible

  1. Support Offered

Direct expenses (promotion, remuneration, rent, airfare, lodging, local transportation, project expenses, etc.)

※ Regular operating expenses (personnel, office operation, or business expenses) will not be subsidized

  1. Grant Amount

The grant amount will be decided based on the budget breakdown provided by the applicant, taking into consideration the local prices and LTI Korea’s budget.
※ The grant amount will be paid in American dollars expect for countries where the euro is used.

  1. Required Documents
  2. Application form (prescribed format, English or Korean)
    – Include details like grant amount, event schedule, status update, etc.
  3. Introduction of the organizing institution and person in charge (free format, English or Korean)

– Include name of institution, year of establishment, details of previously held events, etc.

iii. Other supporting documents (detailed event plan, invitation letters, contracts, promotional materials, etc. Invitation letters are compulsory in case of inviting people.)

  1. Application Deadline & Announcement
Quarter Deadline Announcement
1 ~ 3. 31. April end
2 ~ 6. 30. July end
3 ~ 9. 30. October end
4 ~ 12. 31. January end

 

※ Events already held by the date the results are announced are ineligible.

※ The application deadline is 24:00 Korea time.

※ 2019 Q1 applications are due on November 30, 2018.

  1. How to Apply

Applications should be emailed to exchange@klti.or.kr

  1. Selection Criteria

Event plan, budget, promotional impact for Korean literature and translation, applying institution’s organizational capability, etc.

  1. Post-selection Procedure
  2. MOU signing
  3. Payment of first installment

iii. Event

  1. Final expense report

※ Receipts and other proofs of expenses should be submitted within one month of the event

  1. Balance payment

※ The grant will be paid out in two installments, expect for cases where LTI Korea deems it necessary to pay out the entire grant in one installment.

  1. Note

– Submitted documents will not be returned.

– LTI Korea may ask the applicant to submit additional documents or to adjust project details.

– The applicant must execute the budget as per the grant amount and details approved by LTI Korea.

– Contact : European Languages Team (exchange@klti.or.kr / +82-2-6919-7748)

Dans le cadre du cours de « Géographie de la Corée » dispensé par Philippe Cadène et Pierre-Emmanuel Roux,

Patrick MAURUS,

(professeur émérite de l’Inalco)

et Velina MINKOFF

(écrivaine)

viendront présenter leurs ouvrages

Les trois Corées

et

Le Grand Leader doit venir nous voir

le mardi 11 décembre 2018 de 16h00 à 18h00 

Université Paris Diderot /Amphi 3B (Halle aux Farines)

Esplanade Pierre Vidal-Naquet, 75013 Paris

Accès libre

Contact :   pierre-emmanuel.roux@univ-paris-diderot.fr

La France est avec l’Estonie l’un des deux pays membres de l’Union Européenne à ne pas avoir établi de relations diplomatiques avec la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC), nom officiel de la Corée du Nord. 

Ce refus français – Pyongyang de son côté demande depuis des décennies des liens diplomatiques formels – constitue une incongruité historique : des années 60 aux années 90, la France s’est montrée beaucoup plus encline que ses alliés du bloc occidental à tisser des liens et à nouer des échanges avec la RPDC. En février 1981, lors d’une visite à Pyongyang, François Mitterrand – alors candidat à l’élection présidentielle – a même promis verbalement une reconnaissance diplomatique au dirigeant nord-coréen Kim Il Sung. 

Cette étrange exception revient aujourd’hui dans l’actualité, alors que les deux Corées opèrent un rapprochement spectaculaire depuis le début de l’année (trois sommets en six mois) et que le président sud-coréen Moon Jae-in demande explicitement à la communauté internationale de normaliser ses relations avec la RPDC. Lire la suite sur le site du GIS Asie / Réseau Asie & Pacifique.

L’Association Française pour l’Etude de la Corée a le plaisir de vous inviter à la  

Journée des Jeunes Docteur-e-s

qu’elle organise le vendredi 7 décembre 2018 (14h-16h)

à l’Université Paris Diderot.

Madame CHA Yejin présentera sa thèse Naissance de l’acteur moderne en Corée (des années 1910 aux années 1930), soutenue à l’EHESS (2018)

Benoît Berthelier présentera sa thèse La place de la littérature : Politique du discours littéraire dans les Corées libérées (1945-1950), soutenue à l’Inalco (2017)

Lieu : Université Paris Diderot – Halle aux Farines – Salle 481F (14h-16h)

Chers amis et collègues,

LIBERTAS, l’Association d’étude de l’histoire des mouvement d’indépendance, vous informe qu’elle tiendra son assemblée générale le samedi 8 décembre 2018 à 11h.

Les membres, ou ceux qui souhaitent le devenir, y sont cordialement conviés.

Vous êtes tous les bienvenus après l’AG :

12h-14h : Une pause déjeuner-partage (chacun apporte quelque chose à partager en toute convivialité)

14h-16h : Table-ronde « Etat des lieux de la recherche sur le mouvement d’indépendance coréen en France » animée par les membres actifs de l’association, suivie d’un pot offert par l’association.

Lieu : Université Paris Diderot, LCAO, aile C, 4ème étage, 5 rue Thomas Mann, 75013 Paris France : salle des conseils 481C LV

Marie-Orange Rivé-Lasan, MCF LCAO, Université Paris Diderot, membre du Centre de recherches sur la Corée (Laboratoire Chine, Corée, Japon, UMR 8173 CNRS-EHESS-UPD), présidente de LIBERTAS

Cette table ronde a été animée par Pierre-Emmanuel Roux (Université Paris Diderot) qui a introduit brièvement la nécessité des humanités numériques dans le milieu universitaire et a souligné l’avance de la Corée dans ce domaine comparée à la France. Cette table ronde était donc l’occasion de faire le point sur ce sujet et d’envisager des pistes de développement, notamment avec le RESCOR. Pierre-Emmanuel Roux a rappelé que le RESCOR a cherché à développer les humanités numériques avec une base de données et des traductions sur son site, mais qu’il restait des choses à faire pour l’améliorer. Une des premières questions posées dès l’introduction était : où s’arrête le matériau pédagogique et où commence le matériau de recherche ? Par exemple, quand un document est mis en ligne pour les étudiants, peut-il également servir également de matériau de recherche ?

Pierre-Emmanuel Roux (UPD), Carré-Na Eun-joo (EHESS), Samuel Guex (Université de Genève), Lee Eunryoung (Université nationale de Pusan), Arnaud Nanta (CNRS – IAO Lyon). ©Le Réseau des Études sur la Corée

Le premier intervenant Arnaud Nanta (CNRS – IAO Lyon) a tout d’abord présenté les études coréennes à Lyon. Il a poursuivi son intervention en précisant que les humanités numériques en Corée étaient plus développées que chez son voisin japonais. Toutefois, l’accès aux ressources numériques en Corée peut constituer un problème. Il n’est possible qu’à travers un contrat établit avec des établissements, l’accès à domicile reste donc restreint, voire impossible. Se pose également la question de la mise à disposition des documents pour les étudiants. Pour finir, Arnaud Nanta a mentionné deux projets importants à l’IAO, hors des études coréennes : le Projet Virtual Saigon qui permet l’accès à des données et des cartes pour le cas de l’Indochine, ainsi que le Projet Virtual Shanghai qui offre un accès à une de base de données sur Shanghai, en lien avec un projet sur les traités inégaux. Il y a donc des projets d’humanités numériques concernant des pays de l’Asie orientale, mais on note un retard en France à ce sujet dans les études coréennes.

Samuel Guex (Université de Genève) a souligné le fait qu’il existe divers projets d’humanités numériques en Suisse mais globalement éloignés de l’Asie. Il a cité l’exemple de la numérisation de 150 000 documents des collections de la Fondation Bodmer, certains en chinois et en japonais, mais uniquement un seul pour la Corée (un traité de médecine). D’un point de vue pédagogique, les universités suisses sont fortement incitées à développer des MOOCs, elles utilisent également un système d’e-learning via Skype intégré aux cours de langue en études chinoises ainsi que la plateforme Moodle. L’Université de Genève va également ouvrir prochainement une chaire d’humanités numériques et souhaite développer des cursus en informatique pour les sciences humaines.

Samuel Guex (Université de Genève). ©Le Réseau des Études sur la Corée

La table ronde a continué avec deux exemples d’utilisation de ressources numériques :

Lee Eunryoung (Université nationale de Pusan) a tout d’abord abordé son projet de dictionnaire électronique, pour lequel une compilation en ligne des dictionnaires anciens écrits par les premiers missionnaires au tournant des 19e et 20e siècle a été réalisée, comme le dictionnaire coréen-français de la Société des Missions Etrangères de Paris ou le dictionnaire coréen-anglais de Gale (http://corpus.pusan.ac.kr/dicSearch/). Le but est de numériser avec une grande qualité des manuscrits ainsi que d’effectuer un travail sur la structure des bases de données pour que les documents soient facilement lisibles et exploitables par des machines. La création de ces dictionnaires « intelligents » permet d’établir un corpus historique de traduction coréen-français mais aussi des matériaux pédagogiques autour de ces données.

Lee Eunryoung (Université nationale de Pusan). ©Le Réseau des Études sur la Corée

Le deuxième exemple de projet est celui de Carré-Na Eun-joo (CRC, EHESS) et Pierre-Emmanuel Roux (UPD) : le Répertoire Historique de l’Administration Coréenne de Maurice Courant rédigé en format PDF (disponible sur HAL) et mis en ligne (http://maurice-courant.huma-num.fr/repertoire/presentation.html). Ce projet contient trois numérisations  différentes: 1) Une saisie manuelle faite par Pierre-Emmanuel Roux (impossible de recourir ici à l’OCR – Reconnaissance Optique des Caractères), aussi appelée édition numérique, afin de pouvoir effectuer des recherches dans le texte ; 2) Une numérisation du document original par le Collège de France dans un but de conservation ; 3) La version consultable en ligne (http://maurice-courant.huma-num.fr/repertoire/index.html) qui est le résultat du travail de Carré-Na Eun-Joo. Cette version est une édition critique, puisque des commentaires ont été ajoutés au texte et des catégories ont été introduites (noms, lieux, fonctions administratives…) afin d’exploiter plus facilement le contenu et de le rendre plus visible dans les moteurs de recherche. 

Carré-Na Eun-joo (EHESS). ©Le Réseau des Études sur la Corée

Carl Young (Université de Western Ontario), absent, mais dont l’intervention a été transmise au modérateur de la TR, a ensuite tenu à faire les remarques suivantes sur les humanités numériques et le site du RESCOR : il s’interroge sur la pérennité des données sur les sites et plateformes web. Il suggère également de créer des liens plus forts entre les sites des bibliothèques coréennes des différentes institutions francophones et le site du RESCOR. Ce dernier pourrait aussi être amélioré en étant plus ergonomique (exemple du site Wartime Canada : https://wartimecanada.ca/) et plus accessible (pertinence de l’accès réservé et de l’inscription au site ?). Enfin, il propose de faire travailler les étudiants à la correction des informations erronées concernant la Corée sur Wikipédia.

Plusieurs invités dans la salle ont fait part de leur expérience de recherche avec les humanités numériques (notamment un accès facilité à l’historiographie officielle coréenne à travers plusieurs sites) et de la manière dont ils utilisent le numérique dans leurs cours. Afin de faciliter l’accès des étudiants aux sources anciennes, il a notamment été suggéré d’y intégrer des dictionnaires. Les invités ont également proposé d’améliorer les possibilités de recherches et l’océrisation des documents sur le site du RESCOR, de créer des analyseurs syntaxiques en collaboration avec la Corée et, enfin, d’impliquer les étudiants dans la création de matériaux pédagogiques, la traduction de textes historiques ou encore le développement de dictionnaires.

L’équipe du RESCOR en collaboration avec Gulsen Kilci (membre du comité d’organisation de l’Atelier)

La matinée de mercredi 12 décembre sera consacrée à la linguistique de l’Asie extrême-orientale, en particulier coréenne et japonaise, en plein essor à l’UBM. 
Ce rendez-vous est une nouvelle occasion de croiser deux publics : les apprenants en langues et en sciences du langage.

A noter dans vos agendas !

www.u-bordeaux-montaigne.fr

À la une à l'université

« La Résidence de France à Séoul / 서울의 프랑스 공관  »
Textes : Alain Delissen, Jung Inha, Pierre Cambon
Sathy/Mass Studies
Photographies : Raphaël Olivier
Préface Fabien Penone, Ambassadeur de France en Corée du Sud
Texte bilingue français/coréen (trad. Jung Inha)
Éditions internationales du Patrimoine, Paris, 2018, 225 p.

 

Présentation Alain Delissen

Le retour des célébrations diplomatiques – le 130e anniversaire, en 2016, du Traité d’amitié, de commerce et de navigation signé en 1886 et les Années croisées France/Corée qui l’accompagnèrent – permet souvent d’aller au-delà de ce que l’on croit bien connu. Y entrer par la visite de la résidence de France à Séoul a rendu possible en tout cas d’aller bien au-delà des dates et des personnages éclatants d’une histoire politique des relations internationales : à travers les sites, les lieux, l’architecture, les œuvres d’art et objets exposés c’est tout le répertoire sensible des symboles entrelacés d’un goût commun qui s’y trouve déployé et mobilisé par une histoire culturelle croisée. Y renvoie dès lors une galerie d’acteurs nouveaux et souvent moins bien connus, au premier rang desquels figurent tant les architectes que ceux qui, de près ou de loin, ont fait vivre une mission. L’approche photographique et iconographique fait aussi mieux que de simplement produire un beau livre : elle ouvre, en bordure de cadre, une fenêtre et une échappée sur le paysage de Séoul d’hier, d’aujourd’hui et de demain.

Table des matières

Alain Delissen

« Un jardin sur la colline, histoire des résidences de France à Séoul », p. 16-79

Inha Jung

« Une ambassade par Kim Chung-up, histoire et architecture”, p. 80-123

Pierre Cambon

« La résidence de France à Séoul, déambulation », p. 124-207

Sathy/Mass Studies

« Les nouveaux bâtiments de l’ambassade de France en Corée », p. 208-217

Pages

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS