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2e Journée « Atelier de didactique du coréen » : le coréen oral 14 juin 2019, Université Paris Diderot

La première édition des Ateliers de didactique du coréen en 2018 fut l’occasion de fructueux partages d’expériences pédagogiques et réflexions didactiques sur l’enseignement du coréen en France. Suite à cette première édition, la section d’études coréennes de l’Université Paris Diderot, en partenariat avec le Réseau des études coréennes (RESCOR), organise la deuxième journée « Atelier de didactique du coréen ».
Tout en étant ouvert à toute contribution sur la didactique du coréen, nous proposons que l’atelier s’organise cette année prioritairement autour du thème de l’enseignement / apprentissage du coréen oral. Voici quelques pistes non exhaustives :

  • spécificités de la langue orale par rapport à la langue écrite ;
  • analyse de manuels (conversations, exercices…) ;
  • ressources exploitées et matériaux pédagogiques utilisés en classes de langue orale ;
  • pratiques de classe innovantes : dispositifs hybrides présentiel-distanciel, classes inversées, usage de nouvelles technologies… ;
  • modalités d’évaluation des productions orales ;
  • analyse des erreurs d’apprenants à l’oral
    Les langues de travail seront le coréen et le français. Tous les enseignants de coréen dans les établissements d’enseignement supérieur et secondaire en France peuvent participer à cette journée en nous renvoyant rempli le formulaire ci-joint à l’adresse email suivante : atelier.didacoreen@gmail.com.
    Calendrier :
  • Intention de participation : jusqu’au 15 février 2019
  • Notification : 8 mars 2019
  • Programme définitif : 13 mai 2019
  • Journée : 14 juin 2019

    NB : les frais de transport et d’hébergement ne sont pas pris en charge.

Responsables :
Kim Jin-Ok, Université Paris Diderot
Yun-Roger Soyoung, Université Paris Diderot

Organisation : Kim Jin-Ok, Shin Jungha, Tak Seolmin, Yun-Roger Soyoung, Université Paris Diderot

Annonce (PDF)

7th Annual Korea University Graduate Student Conference: Converging Studies and Methods to a Comprehensive Understanding of Korea and Asia

Korea University, Seoul, South Korea

Friday, May 31st, 2019

We invite submissions for the Korea University Graduate Student (KUGS) Conference to be held at Korea University in Seoul, South Korea on May 31, 2019.

The KUGS Conference is an annual conference that aims at providing an interdisciplinary forum for graduate students to exchange their ideas and discuss current research pertaining to Korean history and Asian studies. It is an opportunity for young scholars to present their research to both their peers and eminent scholars. The conference will also enable participants to meet others in their field conducting similar research, and gain valuable professional experience in presenting their work for discussion.

The 2017 conference was held in conjunction with the 2017 AAS-in-ASIA Conference, and had 60 presenters with three sessions including East Asian History, Korean Literature, Language and Culture, and Japanese and Chinese Studies. The 2018 conference, titled “Overturning Assumptions and Creating New Approaches to Asian Studies,” highlighted the recent achievements of Korean studies from 29 graduate students. Following the success of our previous conferences, we invite graduate students to submit abstracts from a variety of perspectives on Asian studies for our next conference in 2019.

The 2019 Annual Korea University Graduate Student Conference’s theme is “Converging Studies and Methods to A Comprehensive Understanding of Korea and Asia.” We welcome paper proposals that focus on any historical time period. The conference aims at providing a space for emerging scholars to present innovative methods and perspectives in Korean history and Asian Studies research.

Eligibility and Application Guidelines:

1. All abstract submissions should be sent to Jongrok Lee at koreahistoryconference@gmail.com, with your name, program of graduate study, and contact information.

2. Applicants must be currently enrolled in a program of graduate study (“postgraduate” in British degree classification systems).

3. Papers must be related to Asian studies, mainly Korean, Chinese, and Japanese studies. Special consideration will be given to papers focusing on Korea, but all areas and disciplines related to Asia may apply.

4. Abstracts must be no longer than 250 words.

5. Deadline for abstract submission: Monday, December31st, 2018, 5:00 p.m. Eastern Standard Time.

Notification of acceptance will be given by mid-January, 2019.

Housing: Housing will be available for those presenting papers.

Inquiries: For general conference and abstract submission inquiries, please contact:

koreahistoryconference@gmail.com

www.facebook.com/KoreaUniversityKoreanHistory

Annual Korea University Graduate Student Conference

Department of Korean History, Korea University, Seoul, South Korea

Inquiries: For general conference and abstract submission inquiries, please contact: koreahistoryconference@gmail.com 

Intelligences de la Corée

Alain Delissen, directeur d’études de l’EHESS
Valérie Gelézeau, directrice d’études de l’EHESS

Isabelle Sancho, chargée de recherche au CNRS

En général : 2e et 4e vendredis du mois de 10 h à 12 h (Maison de l’Asie, 22 av du Président-Wilson 75116 Paris), du 9 novembre 2018 au 24 mai 2019. Rez de chaussée

En mettant la recherche en perspective critique et historique, le but est d’introduire et de former aux disciplines, thèmes, auteurs, et problématiques des études coréennes telles que conçues et pratiquées par les sciences sociales et humaines.

Destiné aux masterants et aux doctorants, le séminaire vise aussi à introduire à la variabilité de l’objet « Corée » ainsi qu’aux savoirs scientifiques situés qui les appréhendent.

Plusieurs types de séances seront donc proposés : 1) des séances de méthodes, de bibliographie et de documentation pour les études coréennes ; 2) des séances de discussion sur syllabus thématique ad hoc ; 3) des séances centrées sur les conférences des invités du CRC, dans des disciplines variées ; 4) des séances de travail présentant les travaux en cours tant des masterants que des doctorants ; 5) des séances où les chercheurs confirmés présenteront leurs sources et l’état de leur recherche.

Séance 1 du vendredi 9 novembre 2018

Présentation générale : Alain Delissen, Valérie Gelézeau, Isabelle Sancho

Séance 2 du vendredi 23 novembre 2018

CRC- « Speed-dating en Etudes coréennes » 
Journée de présentation des travaux en cours et en perspective des chercheurs du CRC.

Séance 3 du vendredi 7 décembre 2018

AFPEC + Journée des jeunes doctorants CCJ 
ATTENTION : La séance aura lieu de 14h à 16h à Paris Diderot (salle à préciser).

Séance 4 du vendredi 11 janvier 2019 

« Écrire et enseigner l’histoire de Corée – en Corée (et ailleurs). Questions/débats/controverses de manuels » : Alain Delissen

Séance 5 du vendredi 25 janvier 2019 

Séance de présentation des travaux des étudiants 1

Séance 6 du vendredi 8 février 2019

Séance de présentation des travaux des étudiants 2

Séance 7 du vendredi 22 février 2019 

« A propos du confucianisme… » : Isabelle Sancho

Séance 8 du vendredi 15 mars 2019

Invité EHESS : Prof. PARK Bae-Gyoon, Université Nationale de Séoul. Discutante : Françoise Ged (Cité de l’architecture & du patrimoine) 
« Urban ideology, Gangnam-ization of Korean urban development and the hegemony of Korean capitalism »

Séance 9 du vendredi 29 mars 2019

Invité EHESS : Prof. PARK Bae-Gyoon, Université Nationale de Séoul.
Discutant : Henri Desbois (Université de Nanterre)
« Development state and politics of industrial complex development in South Korea »

Séance 10 du vendredi 19 avril 2019 

« Chauffage et sociétés en Corée – approche comparée » : Valérie Gelézeau

Séance 11 du vendredi 10 mai 2019

Invité EHESS : Prof. Eugene PARK, University of Pennsylvania 
« A family of No Prominence: The Descendants of Pak Tŏkhwa and the Birth of Modern Korea »

Séance 12 du vendredi 24 mai 2019

Invité EHESS : Prof. Eugene PARK, University of Pennsylvania 
« A Genealogy of Dissent: The Progeny of fallen Royals in Chosŏn Korea »

 

« Boire cent façons »
Sous la direction de Benjamin Joinau et Simon Kim
​Traduit avec la collaboration du GSIT de l’université HUFS
Illustrations d’Elodie Dornand de Rouville

L’Atelier des cahiers, collection « La Corée cent façons », octobre 2018, 312 pages

Dans la suite du recueil dédié à la gastronomie coréenne “Manger cent façons” (2016), cette nouvelle anthologie de textes aborde cette fois-ci le boire. Car si la gastronomie est un marqueur identitaire culturel très fort, la boisson partagée – l’alcool, mais aussi le thé ou le café – occupe une place primordiale dans la sociabilité en Corée. Les deux liqueurs les plus vendues au monde sont des alcools coréens : c’est pour dire si la “culture de l’alcool” y est développée ! C’est autour d’un verre que les langues se délient et que certaines vérités sont dites, découvrant ainsi cent autres façons de la Corée.  Pour plus d’informations, voir le site de l’Atelier des Cahiers.

La rentrée bat son plein et le Réseau a déjà connu un pic d’activités depuis l’été. Le rapport de mi-parcours avait été déposé fin juin et l’AKS a accepté de renouveler le projet pour une année. Nombre de nos membres ont consacré une grande partie de l’été à la compilation du Livre blanc ainsi qu’à la préparation de l’Atelier du RESCOR qui s’est tenu les 13 et 14 septembre à l’université Paris Diderot.

Comme lors de tous les ateliers précédents, l’ambiance fut chaleureuse et studieuse. Pendant les séances plénières, la prise de parole des personnalités invitées de nos tutelles et autres institutions françaises et sud-coréennes (AKS, Korea Foundation) a été remarquée. Les discours introductifs furent suivis par une conférence de Jeong Eun Jin sur la littérature coréenne. Après un déjeuner convivial au fil de la Seine, quatre tables rondes, organisées en parallèle, furent consacrées à des problématiques spécifiques : coopérations, formes d’enseignement, matériaux pédagogiques. Elles ont fait l’objet de comptes rendus succincts le deuxième jour, lors de la session de bilan qui fut suivie par le visionnage de courts-métrages sélectionnés par Alain Delissen. Les synthèses des deux tables rondes sur l’enseignement des études coréennes ont été mises en ligne sur le blog du Réseau (« enseignement du coréen dans le secondaire » et « enseignement de la culture coréenne vs promotion de la culture coréenne : au-delà du Hallyu »). Deux interviews réalisées sur le collège Les Bruyères de Courbevoie pour les besoins de l’Atelier ont aussi été rendues publiques sur le blog.

Le fait majeur de l’Atelier de cette année fut toutefois la publication du premier Livre blanc des études coréennes en France, dirigé par Alain Delissen et Yannick Bruneton. Cette compilation substantielle, fruit d’un travail colossal élaboré pendant toute une année de manière collaborative, présente des synthèses qui éclairent de nombreux descriptifs, tableaux, statistiques et cartes portant sur les divers lieux des études coréennes en France. Cet ouvrage s’adresse aux membres du Réseau mais aussi aux représentants de nos tutelles et toutes les autres personnes intéressées par le « moment » actuel, inédit, que nous vivons en études coréennes. Le RESCOR s’est aussi félicité de la publication d’un ouvrage collectif dirigé par Valérie Gelézeau qu’il a financé, paru dans la collection Kalp’i du Collège de France : Sŏrabŏl. Des capitales de la Corée.

Forts de l’élan insufflé par ces réalisations, les membres du Réseau ont repris leurs activités académiques. De nouveaux documents de travail ont été déposés sur le site, en particulier dans la partie des traductions. L’appel d’offre de bourses 2018- 2019 vient de paraître et de nombreux billets de retour de terrain sont attendus pour le site Web. Cette rentrée, qui fut également marquée au plan officiel par la visite d’État en France du président Moon Jae-in, annonce une nouvelle année académique prometteuse pour notre réseau !

Isabelle Sancho
Membre du Réseau des études sur la Corée

Chargée de recherches au CNRS

Télécharger le Bulletin n°20 du Réseau des études sur la Corée.

Asia Trends #3 – Le redéploiement d’armes nucléaires tactiques en Corée du Sud vu par Séoul et Washington – Léonie Allard et Névine Schepers

Cet article a été rédigé et finalisé avant le sommet intercoréen qui s’est tenu le 27 avril 2018 à Panmunjon. Ses conclusions sur le peu de probabilité d’un redéploiement d’armes tactiques dans la péninsule n’en restent pas moins pertinentes. 

La Corée du Sud bénéficie depuis la signature en 1953 du Traité de défense mutuelle avec les Etats-Unis de la protection du parapluie nucléaire américain. Cette protection s’est traduite entre 1958 et 1991 par le déploiement sur le territoire sud-coréen d’armes nucléaires tactiques, dites non-stratégiques car de courte portée et de faible puissance et, de ce fait, davantage susceptibles d’être utilisées lors d’un affrontement militaire. Le nombre d’armes déployées pendant ces plus de trois décennies a largement varié, allant d’une apogée d’environ 950 têtes nucléaires en 1967 à un arsenal de 100 têtes en 1990. Leur retrait en 1991, sous la présidence de George H.W Bush, n’a pas pour autant signifié l’abandon du parapluie nucléaire américain puisque la Corée du Sud était également protégée, et continue de l’être, à travers la dissuasion élargie des Etats-Unis, assurée par des bombardiers stratégiques déployés depuis Guam et les patrouilles effectuées par des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Cette décision unilatérale de retirer les armes de la péninsule s’est produite dans un contexte de fin de Guerre froide, et a en partie conduit la Corée du Nord à autoriser des inspections de ses installations nucléaires par l’Agence internationale de l’énergie atomique. Ce geste de bonne volonté n’a pas défini la direction prise par Pyongyang depuis en matière de non-prolifération nucléaire. Pour plus d’informations, voir le carnet de l’Asia Centre.

Located in West Africa, the Ivory Coast became a colony of France in 1893 and gained its independence in the 1960s, establishing diplomatic relations with South Korea in 1961. Two years before independence in 1958 in the then-capital of Abidjan, the Abidjan Center for Higher Education was founded with the country’s first medical school. Later a law school and department for economics and business administration would be added to form the University of Abidjan-Cocody. Beginning in the latter half of 1999, the country would experience two civil wars. A third civil war raged from the late 2010 to early 2011, forcing the university to close for two years. The university has since been renamed the University of Felix Houphouet Boigny, taking on the name of the first president of the Ivory Coast.

The university’s first class on Korean Studies was opened in 2015 when a visiting professor was sent by the Korea Foundation to lecture on Korean economic development, and in October 2016 the university was selected to join the Academy of Korean Studies’ Seed Program for Korean Studies. Thanks to the financial support of this program, a master’s program in Korean Studies which accepted fifteen students was started within the School of Economics and Business Administration in May 2017. Among the seven full-time professors, three are Korean (one economist and two Korean language professors) and four are natives of the Ivory Coast (three economists and one professor of business administration). The undergraduate degree program is two years long (four semesters) and requires 120 credits hours, including credit hours earned through classes at other institutions.

The research topic of our university’s Seed Program for Korean Studies is “Innovation and Structural Change: Comparing Korea and West Africa,” and the aim of this project is to share Korea’s development experience with Africa. The countries of West Africa rank among the lowest in the world in income and the Human Development Index, and coincidentally most people share a common language in French. The aim is to find a long-term way to provide a new strategy for industrialization and boost the ability to manage companies in cooperation with the people of this region, who are struggling to live in a situation filled with poverty, illness, and corrupt leaders. Lire la suite sur le site du KSPS .

Asia Centre a le plaisir de vous inviter au lancement de la quatrième édition d’Asia Trends: Key Insights and Analyses – L’Asie à la source, autour d’un petit-déjeuner
/conférence en présence de Camille Liffran, rédactrice en chef, Jean-François Di Meglio, directeur de la publication, du Pr. Jean-Pierre Cabestan, membre du comité éditorial et des auteurs.

Le lundi 26 novembre 2018 de 8h30 à 10h00
chez LPA-CGR Avocats 5ème étage
136 avenue des Champs Elysées Paris 75008

Informations et inscription (obligatoire): conferences@centreasia.eu

La conférence se tiendra en français, en partenariat avec LPA-CGR Avocats.

Yannick Bruneton est intervenu conjointement avec le Vénérable Hyewon lors de la Conférence Internationale sur la Paix à l’UNESCO le 18 septembre 2018 au sujet de « L’influence de la morale bouddhique dans la société coréenne et la paix ».
 

La table-ronde, animée par Evelyne Cherel-Riquier (Université de La Rochelle), avait pour but de dresser le bilan et les perspectives de la coopération francophone tant dans la recherche que dans l’enseignement en études coréennes. Si elle a permis de souligner sans complaisance les manques et les limites que connaît le monde francophone des études coréennes faces au quasi-monopole des études anglophones, cette table-ronde a également démontré le dynamisme et l’ingéniosité mis en place pour faire vivre ces échanges.

Evelyne Cherel-Riquier (Université de La Rochelle). ©Le Réseau des Études sur la Corée

La première intervention était celle d’Assi Kimou (Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan) et s’est effectuée par Skype.

Interview par Skype entre Evelyne Cherel-Riquier(ULR), Assi Kimou et Hwang Hee-Young (Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan). Photo de fin de cours avec les étudiants ainsi que les professeurs Kimou et Hwang. ©Le Réseau des Études sur la Corée

Le programme commencé deux ans plus tôt à l’Université d’Abidjan par le professeur Hwang Hee-Young et lui-même a permis l’ouverture d’un Master en études coréennes composé de 15 étudiants formés par 5 enseignants-chercheurs permanents, 3 enseignants visiteurs volontaires et 2 professeurs invités. La collaboration internationale joue un rôle majeur dans le bon déroulement de ce master, à commencer par les échanges avec l’Université Paris-Diderot, en particulier les professeurs Yannick Bruneton et Kim Jin-Ok ; sans oublier l’Université d’Ajou – université sud-coréenne à vocation francophone – qui a permis de mettre en place des stages et des échanges universitaires pour les étudiants. Cependant, la filière est confrontée à des défis majeurs dans les domaines de la formation et de la recherche. Assi Kimou a d’abord souligné le manque d’enseignants de langue coréenne, assuré par deux bénévoles et sans professeur de niveau doctoral. Le système de bénévolat manque de pérennité et l’université est dépourvue de spécialiste en histoire moderne de la Corée. Ensuite, dans le domaine de la recherche, il a relevé le manque de coréanologues en Afrique de l’Ouest francophone. Dans cette situation, il est difficile d’offrir des perspectives aux cinq étudiants souhaitant poursuivre l’étude du coréen au-delà du Master. N’ayant fait du coréen que deux ans au lieu de cinq années par rapport aux étudiants des autres programmes d’études coréennes en France, il est complexe pour ces élèves de s’inscrire en doctorat, que ce soit par la voie de l’AKS (Academy of Korean Studies), du KGSP (Korean Government Scholarship Program) – dont les places sont limitées et qui donne la priorité aux ingénieurs – de l’université d’Ajou ou encore de Paris 7. L’avenir ne peut être envisagé que sous l’optique d’une coopération renforcée, via des signatures de conventions avec les institutions membres du RESCOR, l’AKS, le renforcement de l’échange des professeurs, des animations scientifiques (organisation d’une conférence internationale en Afrique de l’Ouest, co-direction de thèses etc.). En conclusion, Yannick Bruneton est intervenu pour proposer la solution du e-schooling, permettant de diversifier les enseignements. Assi Kimou a, par ailleurs, déclaré chercher à renforcer la coopération intra-africaine et il envisage la mise en place de cours de langue dès la licence dans le cursus langue et civilisation étrangère.

L’intervenante suivante était Elisabeth Chabanol, maître de conférences au bureau de Séoul de l’Ecole Française d’Extrême Orient (EFEO) ; centre créé en 2002 et qui dépend d’un seul enseignant-chercheur permanent.

Elisabeth Chabanol (EFEO). ©Le Réseau des Études sur la Corée

Le centre collabore, en outre, avec la Korea University depuis 2002 et les institutions nord-coréennes à Pyongyang depuis 2003. L’EFEO à Séoul accueille des étudiants en master 2, des doctorants et des post-doctorants, français, francophones mais aussi anglophones. Des échanges existent aussi entre les différents chercheurs et conservateurs de musées d’autres pays où l’EFEO est présent. En outre, depuis 2008, l’EFEO forme des historiens et archéologues nord-coréens en France et au Cambodge. C’est un programme qui fonctionne très bien et entre en résonance avec la mission archéologique à Kaesong lancée en 2003. En cela, le centre joue le rôle d’interface entre les chercheurs nord-coréens et le monde académique extérieur. A travers les publications du centre se pose la question de la francophonie dans la recherche. En effet, bien que l’EFEO s’efforce de garder une partie de ses publications en français, ses recherches sont également écrites en anglais, y compris par des chercheurs francophones, afin d’attirer l’attention du public sur ses avancées.

Le troisième intervenant, Stéphane Couralet, était présent en tant que représentant de la section coréenne de l’Université de Bordeaux Montaigne.

Stéphane Couralet (Université de Bordeaux Montaigne). ©Le Réseau des Études sur la Corée

Il a soulevé la question, relativement récente, du développement du réseau des études coréennes hors de Paris. Bien que la section ait ouverte en 2014, le coréen est enseigné depuis 1986 à tous les étudiants du campus bordelais qui le souhaitent, sous la forme de cours du soir. L’ouverture d’une formation de la Licence au Master doit interroger les formes que prend le développement des études coréennes aujourd’hui et leur intégration au réseau existant. La priorité pour la section de l’Université Bordeaux Montaigne est, actuellement, de développer ses coopérations en France et à l’international, afin de diversifier les échanges, non seulement en études coréennes, mais aussi dans les autres domaines de recherche. Ainsi, Stéphane Couralet insiste-t-il sur l’importance des enseignants-chercheurs situés à la périphérie de la recherche sur les études coréennes. A cette fin, l’Université Bordeaux Montaigne a développé un projet pédagogique d’échanges de professeurs spécialistes de la Corée1, qui bénéficie aux étudiants du domaine coréen, mais aussi de toutes les filières. Il s’agit également de répondre à l’inquiétude quant au caractère éphémère de la « vague » coréenne, qui empêche souvent les universités d’investir dans la filière. L’Université Bordeaux Montaigne, tout en étant active au sein du RESCOR, tient aussi à se distinguer des institutions parisiennes qui, longtemps, ont eu le monopole des études coréennes en France. Ainsi, collabore-t-elle avec l’Université de La Rochelle afin d’assurer un équilibre dans l’enseignement du coréen dans la région. Stéphane Couralet souligne que ce développement ne peut exister sans un soutien financier, par exemple celui de la Korea Fondation, obtenu en 2010 pour l’ouverture d’un DU à distance. En effet, la capacité d’enseignement en études coréennes de l’Université Bordeaux Montaigne est aujourd’hui dépassée, en témoignent les 700 dossiers de candidatures pour 40 places seulement proposées dans la filière LEA en licence. Cela a cependant permis de sélectionner avec soin des étudiants prêts à s’investir dans les études coréennes, et, créer, ainsi, une communauté d’élèves spécialistes de la Corée. Enfin, Stéphane Couralet insiste sur le fait que la coopération internationale repose sur ces étudiants français qui réalisent tout ou une partie de leur parcours académique en Corée et/ou y font carrière.

Suite à cette intervention Evelyne Cherel-Riquier est revenue sur la difficulté de convaincre les collègues non coréanologues de laisser des budgets pour créer des postes dans les études coréennes. Elle a, en outre, elle aussi, insisté sur le soutien important offert par des anciens collègues français partis en poste en Corée du Sud et qui sont le premier jalon du lien avec les universités coréennes.

Carl Young (University of Western Ontario) était le dernier intervenant de cette table ronde mais, n’ayant pu se déplacer, c’est Evelyne Cherel-Riquier qui s’est fait la voix de son intervention. A travers elle, il a appelé à « sortir de l’isolement et construire des nouvelles opportunités ».

Evelyne Cherel-Riquier présente le PPT de Carl Young (University of Western Ontario). ©Le Réseau des Études sur la Corée

Sa présentation commençait en soulignant la situation peu reluisante des études coréennes en Amérique francophone : au Québec, elles sont uniquement présentes à Montréal et seule l’Université McGill possède un programme plus développé, mais en anglais seulement. Carl Young a longuement insisté sur le monopole de l’anglais dans les études coréennes qui isole largement le maigre réseau francophone nord-américain. Faisant part de son expérience, il a mis en avant le rôle clef de l’AKSE ainsi que d’autres associations telles que l’EUKOPAC et le RESCOR dans l’organisation de rencontres entre collègues coréens et francophones et a tenu à relever le caractère crucial de ces conférences et colloques comme lieux d’échanges. Face à ce besoin, les obstacles sont le manque de moyens et la distance qui sépare les différents îlots d’études coréennes francophones. A noter également les différences dans les systèmes académiques et les attentes des personnels qui en découlent. Toutefois, même si la situation a beau être peu reluisante pour les études coréennes francophones en Amérique du Nord, la demande se fait de plus en plus pressante grâce à l’intérêt que suscite la culture populaire coréenne.Carl Young (University of Western Ontario), dernier intervenant de la table ronde, a appelé à « sortir de l’isolement et construire des nouvelles opportunités ».

En conclusion de cette table ronde, face aux difficultés des universités de province pour répondre à la demande toujours plus importante des bacheliers souhaitant entrer en études coréennes, les invités ont évoqué l’e-schooling. Evelyne Cherel-Riquier a néanmoins souligné qu’il ne peut en aucun cas remplacer le présentiel. Stéphane Couralet reconnaît ses limites, mais le considère comme une solution permettant d’élargir le champ des enseignements. Il a également souhaité coopérer avec Assi Kimou pour ouvrir la voie à une nouvelle coopération en études coréennes francophones entre les universités non-parisiennes et la Côte d’Ivoire.

Marion Delarche (RESCOR)

 

  1. Voir, par exemple, la conférence d’Alain Delissen : https://parisconsortium.hypotheses.org/16830

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS