
Actualités
Actualités

J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse intitulée :
Politique du discours littéraire dans les Corées libérées (1945-1950)
sous la direction de Patrick MAURUS
2 rue de Lille 75007 Paris
Le 15 août 1945, la Corée est libérée de l’occupation coloniale japonaise. La Corée est libérée, mais la Corée est morcelée. La péninsule coréenne est divisée en deux zones d’occupations rivales, soviétique au Nord et américaine au Sud, tandis que plus d’un cinquième de sa population se trouve dispersée dans les anciennes provinces de l’Empire japonais. Analysant des textes de Corée du Nord, de Corée du Sud et des diasporas coréennes, cette thèse s’interroge sur la place de la littérature dans la situation de fragmentation politique, géographique et sociale de la Libération. Cette place est d’abord une prise de position dans un espace littéraire mondial structuré par le nouvel ordre géopolitique de la Guerre Froide. Pour exister sur la carte de la littérature monde les écrivains coréens se positionnent par rapport aux différents pôles littéraires internationaux, de la « République populaire des lettres » reliant les littératures socialistes à la littérature occidentale et son canon aux prétentions universelles en passant par la scène littéraire japonaise héritière de l’ancien champ pan-asiatique de l’Empire. Mais la place de la littérature est aussi une place sociale. Les bouleversements politiques induits par la Libération appellent à redéfinir les lieux d’exercice légitime de la parole littéraire. À la fois au cœur et au-dessus des masses au Nord, local et étranger dans la diaspora, apolitique et partisan au Sud, national et divisé partout, c’est dans une localisation paradoxale, une impossible appartenance que se constitue le discours littéraire dans les Corées libérées.
Partenariat entre l’université Félix Houphouët Boigny et l’université Paris Diderot pour un Master : premiers fruits de l’activité du RESCOR en matière de coopération franco-africaine en études coréennes francophones
Les activités du RESCOR 1 (2010-2015) avaient connu leur point d’orgue avec la tenue de l’atelier final des 7 et 8 septembre 2015 (« Nouveaux enjeux, nouvelles frontières ») qui avait réuni des participants du Réseau des études sur la Corée venus de nombreux pays. À cette occasion, le RESCOR avait eu pour la première fois l’opportunité de constater de visu qui le constituait : une communauté à visage humain de représentants d’institutions académiques prêts à collaborer en raison de leur intérêt pour le monde coréen, aidés en cela par une langue partagée : le français.

Atelier du RESCOR, 7-8 septembre 2015, salle des thèse de l’UPD
Le Réseau avait été heureux de compter parmi ses membres, des représentants du nouveaux pays émergents dans les études coréennes en Afrique francophone : Mme Aminata Fall de l’université de Dakar, Sénégal, M. Assi Kimou de l’université Félix Houphouët Boigny (UFBH) d’Abidjan, Côte d’Ivoire, M. André Corneille Zanou de l’université de Cotonou, Bénin. La réunion, en un même lieu et pour la première fois, de tous ces acteurs, était propice à favoriser des relations internationales et interafricaines.

Atelier final du RESCOR, septembre 2015, prise de parole de M. André Corneille Zannou, université de Cotonou, Bénin
Deux années après sa tenue, cet événement marquant de l’histoire du RESCOR a porté des fruits, notamment en raison du dynamisme des acteurs impliqués. Pour l’année universitaire 2017-2018 (Semestre 1 : mars à juillet 2017), l’université Houphouët Boigny (UFHB, ancienne université de Cocody à Abidjan), ouvre un nouveau Master spécialisé sur la Corée : le « Master Etudes Coréennes » (mention Sciences économiques) dans son UFR des Sciences économiques et de gestion (UFR SEG, UFR de taille imposante comportant plus de 6000 étudiants). Ce résultat a été rendu possible par l’engagement de nombreux acteurs et partenaires (KF, KSPS, KOICA, KOTRA, RESCOR, UPD), à commencer par le travail de pionnier de M. Assi Kimou, maître de conférences agrégé en sciences économiques, responsable de la formation, qui n’a pas ménagé ses efforts.

Prise de parole de M. Assi Kimou, université FHB, Abidjan, atelier 2015 du RESCOR

Signature de la convention entre la Korea Foundation et l’université FHB en 2014
Qu’on en juge : en 2014, l’UFHB bénéficiait du soutien de la Fondation de Corée (KF) pour l’envoi d’un professeur d’économie francophone, M. Hwang Hee-Young, dispensant également des cours d’initiation à la langue. En novembre 2016, l’université a obtenu le soutien du Korean Studies Promotion Service (KSPS) de l’Académie des Etudes coréennes (AKS) en bénéficiant du programme « Seed Project » (씨앗프로그렘) pour 31 mois.
En mars 2017, un séminaire de recherche intitulé : « Innovation et transformation sociale : étude comparative Afrique subsaharienne – Corée » a été lancé.
Dès lors, l’université Houphouët Boigny se trouve propulsée comme nouveau poste avancé expérimental des études coréennes en Afrique francophone. Elle présente une structure inédite susceptible de construire, aux yeux des fondateurs, une capacité d’expertise locale en matière de communication, commerce international et diplomatie économique, utile aux acteurs de la société ivoirienne. Institution francophone (90% des cours sont donnés en français), l’université FHB est la plus grande université de Côte d’Ivoire (avec quelques 60 000 étudiants !), et l’un des plus grands établissements académiques de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie). Le succès attendu de ce Master pourrait donc contribuer à faire de l’UFHB un pôle de référence en études coréennes en Afrique, si la structure en place devient pérenne et se développe.
Le RESCOR se réjouit de contribuer concrètement au lancement de ce nouveau Master par l’intermédiaire du partenariat conclu entre l’UFHB et l’UPD, établissement principal gestionnaire du Réseau. La maquette du Master Etudes coréennes prévoit en effet, dès cette année, l’intervention de deux enseignants chercheurs de Paris Diderot pour des cours de linguistique et didactique des langues (à hauteur de 27 heures) ainsi que pour des unités d’enseignement d’histoire (médiévale et pré-moderne), d’arts et de culture coréennes (36 heures). L’un d’entre eux se rendra à Abidjan pour y assurer des cours intensifs pendant la deuxième quinzaine de juin (2017), donnés à une quinzaine d’étudiants recrutés dans les UFR de Sciences économiques et Sciences humaines et sociales de l’UFHB. À cette occasion, il pourrait contribuer à abonder le fonds documentaire sur la Corée comptant actuellement environ 500 ouvrages.

Réunion d’orientation des étudiants du Master Etudes Coréennes, UFHB, mars 2017, avec les enseignants M. Assi Kimou et M. Hwang Hee-Young
La Côte d’Ivoire est donc devenu le lieu d’expérimentation de ce modèle de développement des études coréennes, encouragé par le KSPS, fondé sur la coopération entre deux établissements académiques et le partage d’expérience entre une jeune structure et un établissement confirmé (depuis près d’un demi-siècle). Un accord cadre de type MoU ayant déjà été conclu entre les deux établissements, le présent partenariat entre l’UFR SEG de l’UFHB et l’UFR LCAO de l’UPD pour la tenue du « Master 2, Etudes coréennes » permet d’envisager de futurs développements en matière d’échanges et de mobilité académique.
C’est avec grand intérêt et enthousiasme que le RESCOR aura à cœur d’informer le Réseau de l’avancée de ce projet pilote, précurseur des « nouvelles frontières » des études coréennes en ce début de XXIe siècle.
Yannick Bruneton (UPD) et Assi J.C. Kimou (UFHB)
Cet article se trouve aussi dans les Ressources numériques de notre site
(conférence annulée)
Dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire du Centre de Recherches sur la Corée (CRC)
(University of Manchester, professeure invitée de l’EHESS)
présente une conférence intitulée
« Still a conglomerate business system ? Changing varieties of inter-organizational networks in Korea’s bio-technology industry »
Discutant : Sébastien Lechevalier (EHESS)
22 avenue du président Wilson 75016 Paris
Actuellement étudiant en première année de Master de la mention AMO (Asie Méridionale et Orientale) à l’EHESS sous la direction de M. Alain DELISSEN, mon sujet de recherche porte sur les rééditions, réécritures et remaniements du Sŏyugyŏnmun (« Observations d’un voyage en Occident ») rédigé par YU Kil-Chun en 1887 et publié pour la première fois en 1895. Dans une perspective historique, me plaçant dans une méthode « d’histoire du livre », je me propose d’étudier les différentes éditions du Sŏyugyŏnmun. A travers les évolutions du texte, de la « mise en livre », pour reprendre une expression de Roger CHARTIER1, et de l’étude du paratexte – titres des pages, frontispice, préface, appendices, notes de bas de pages, illustrations etc. –, j’envisage de dresser un bilan de la vie de ce livre afin de comprendre la place de cet ouvrage dans la société coréenne et de voir comment les différents changements, d’éditions en éditions, ont pu influencer la compréhension de l’œuvre et la lecture du texte. Afin de mener à bien cette étude, j’ai dû faire un terrain en Corée du Sud et notamment à Séoul pour consulter à la Bibliothèque nationale de Corée (Kungnip chungang tosŏgwan) toutes les rééditions du livre afin de répertorier les sources disponibles et avoir un accès complet, rapide et efficace à l’ensemble de ces rééditions. La bourse du RESCOR d’une valeur de 1000€ m’a permis de financer ce terrain, sans quoi, je n’aurais pas pu partir. En plus du prix du billet d’avion et des moyens de transport une fois sur place, cela a aussi aidé à financer une partie des frais d’hébergement.

Sur le parvis de la Bibliothèque nationale de Corée. ©Clément PITORRE
J’ai donc passé, grâce à la bourse RESCOR, plus d’un mois en Corée du Sud pour mener à bien mes recherches. Logé à Séoul, j’ai pu pendant ce temps accéder à la Bibliothèque nationale de Corée, où j’ai consulté toutes les éditions comme je l’avais prévu. Le nombre de documents que l’on peut demander par jour étant limités et au vu de la quantité qu’il y avait à consulter, j’ai passé mes semaines à les étudier et à les scanner afin de pouvoir traduire chez moi par la suite les parties nécessaires – en particulier les préfaces et postfaces de chaque édition. De plus, toutes les éditions pour enfants ne se trouvaient pas à la Bibliothèque nationale de Corée dans l’arrondissement de Seocho mais à la Bibliothèque nationale pour enfants et jeunes adultes (Kungnip ŏrini ch’ŏngsonyŏn tosŏgwan) qui se situe dans l’arrondissement de Gangnam. Les deux bibliothèques étant tout de même affiliées, une seule inscription suffit pour y avoir accès. Enfin, j’ai aussi pu me rendre au Centre d’information sur la Corée du Nord (Pukhan charyo sent’ŏ) qui se trouve dans les locaux de la Bibliothèque nationale de Corée. J’ai alors cherché des traces du Sŏyugyŏnmun dans la société nord-coréenne. Bien qu’une édition n’ait pu être trouvée, la découverte de deux articles nord-coréens qui abordaient la question du Sŏyugyŏnmun et le citaient, laisse supposer l’existence d’au moins une (ré)édition au Nord. Mais à moins d’un nouveau terrain en République populaire démocratique de Corée, la question nord-coréenne restera à l’état d’hypothèse et d’ouverture pour des recherches futures.
Le temps passé à consulter les différentes rééditions ne m’a malheureusement pas permis de mener à bien les entretiens que je souhaitais effectuer au départ, en particulier pour préserver la faisabilité de mon sujet. N’ayant eu ni les moyens ni l’occasion de le faire, et au vu de la masse d’informations contenues dans les sources déjà consultées, une redéfinition de mon sujet s’est imposée. L’importance portée à l’étude des versions pour enfant, qui restent néanmoins présentes dans l’étude globale du sujet, a été réduite afin de se concentrer, dans leurs formes et leurs contenus, aux versions allant de 1969, date de la première réédition, à 2004, date de la dernière réédition, en plus de la version originale. Depuis la fin de mon terrain, je me suis lancé dans la traduction des différentes sources collectées. Leurs analyses permettront de dégager un plan pour la rédaction du mémoire. Au vu des premières analyses de ces sources, il semblerait que pour compléter le propos, il y ait une nécessité d’étudier, en plus du paratexte, un ou deux chapitres du livre et de voir leurs évolutions, d’éditions en éditions. Je n’exclus alors pas de devoir faire de nouveau un terrain dans le courant de l’année (mars, avril).
Boursier du RESCOR 2016
- CHARTIER Roger, « Du livre au livre », Réseaux, volume 6, n°31, 1988, pp. 58 et 59.
2017 Fall, AKS Graduate Fellowship
1. Fellowship Benefits
A. Monthly allowance of KRW900,000 is provided.
B. An economy-class round trip airfare at actual expense is provided within the limit prescribed by the GSKS Travel Expenses Policy (Please see the Attachment 1 « Maximum Round-trip Airfares Per Regions »).
C. Fellowship Period : September 1st, 2017 to February 28th, 2018 (6 months in total,extension not allowed)
D. Access to the AKS facilities including the library and Jangseogak Archives is given.
E. On-campus dormitory and guest house is available at the following cost;
- Dormitory cost : approximately KRW800,000 for 6 months, double occupancy.
- Guest house cost : approximately KRW600,000 for 1 month (KRW20,000 per day), sole occupancy.
F. Korean language courses are offered free of charge. G. A Certificate of Completion can be issued for those who successfully completed the program.
2. Number of Fellows Sought : ○
3. Recruitment Schedule
A. Application Period : May 8th ~ 5:00PM May 29th, 2017
B. Selection Result Announcement (AKS website (intl.aks.ac.kr/english) – Notice) : 6:00PM June 26th, 2017
4. Eligibility
Nationality : The applicant, either a foreign national or a Korean national who obtained permanent residency in a foreign country or who resides overseas and has completed education outside of Korea which is compatible with Korea‘s elementary, middle, high school and college education.
Educational Background : As of the application deadline, applicants must meet one of the following conditions :
① Applicants are enrolled in a master’s or a doctoral degree program at an overseas university.
② Applicants completed coursework and are in the status of ABD (All But Dissertation) in a master’s or a doctoral degree program at an overseas university.
③ Applicants were conferred a master’s degree at an overseas university.
Residence : As of the application deadline, applicants must reside in a foreign country outside of Korea
Research Topic : An applicant’s research topic should pertain to Korea/Korean studies.
※ Applications from previous AKS Graduate Fellows are not accepted.
※ Higher Korean language ability preferred.
Studies and Research |
program |
Submission deadline |
AKS Graduate Fellowship |
-Research grant (KRW 900,000 per month), Round trip Airfare -Periode : 6 months (2017.9.1-2018.2.28) -Free korean language course |
2017.05.29. 17:00 |
Pour plus d’information consultez : http://intl.aks.ac.kr/english/ viewtopic.php?t=505
Notice AKS Graduate Fellowship for Fall 2017
Renseignement : sujinyeo@aks.ac.kr

(HumaNum en France)
(AKS en Corée)
Pages



