Actualités

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Le néoconfucianisme, devenu principe organisateur de la société coréenne pendant la période Chosŏn (1392 – 1897), a instauré un système assujettissant les femmes aux hommes. La société sud-coréenne actuelle a partiellement hérité de ce système et le pays demeure très en retard sur les questions d’égalité homme-femme1. Aujourd’hui encore, dans une société caractérisée par un phénomène de « passions esthétiques »2, les femmes sud-coréennes sont bien souvent réduites à leur apparence physique. Depuis une vingtaine d’années en effet, l’apparence physique occupe une place primordiale dans les relations interpersonnelles et dans la société sud-coréenne en général. Les individus, sans distinction de genre, recourent à divers moyens afin de faire correspondre leurs corps aux idéaux de beauté. Parmi les méthodes employées, la chirurgie esthétique est certainement la plus radicale.

Pourtant, celle-ci se banalise, tant dans les représentations que dans les pratiques. Les cliniques de chirurgie esthétique se regroupent dans des quartiers spécialisés que nous appelons dans cette étude des quartiers de chirurgie esthétique. Le quartier le plus emblématique qui a accueilli les premières implantations de cliniques dans les années 1980, est la zone autour de la station Apgujŏng, dans l’arrondissement huppé de Kangnam. Mis à part l’arrondissement Kangnam à Séoul, où sont regroupées près de la moitié des cliniques du pays, les plus grandes agglomérations ont le monopole pour le reste de la Corée : Pusan, suivie de Taegu et Taejŏn. Notre démarche croise études urbaines et études de genre afin de comparer les quartiers de chirurgie esthétique de Séoul et Pusan.

Figure 1 : Répartition des cliniques de chirurgie esthétique – La « Beauty Belt » de Kangnam. La « rue de chirurgie esthétique d’Apgujŏng » est cerclée de vert (Capture d’écran issue du site daum.net, 01/08/2016, Marine Ganier)

Il est plus aisé de comparer la situation dans ces deux villes si l’on resserre la focale uniquement sur le quartier de chirurgie esthétique établi à Séoul autour de la station Apgujŏng, au nord de Kangnam (cerclée de vert sur la figure 1) et sur la Seomyeon Medical Street établie à Pusan autour de la station Sŏmyŏn, au centre de l’arrondissement Pusanjin. Ces deux quartiers ont ainsi fait l’objet d’une enquête plus approfondie, tout en veillant à éviter la fresque monographique en se cantonnant par exemple uniquement à des limites administratives. En août, une enquête exploratoire lors de laquelle deux entretiens ont été menés, a permis un premier contact avec le terrain. La véritable enquête a été conduite à Pusan les trois premières semaines de septembre (du 1er au 22) suivies de trois semaines à Séoul (du 23 au 12 octobre). Le 10 septembre, la Convention internationale du tourisme médical de Pusan nous a permis de prendre contact avec des professionnels exerçant à Pusan.

Les deux quartiers présentent de fortes similarités au niveau de leur morphologie et de leur processus de formation. Bien que Séoul ait une longueur d’avance sur Pusan, ils se sont tous deux développés sous l’impulsion donnée par la création du métro3 dans les années 1980 suivie par l’implantation de grands magasins4. La ressemblance du plan urbain est assez troublante : les grands magasins jouxtent le côté sud-ouest de chaque station de métro.

Figure 2 : Une portion de la Seomyeon Medical Street, avec à gauche des cliniques dentaire et esthétique, au centre un alignement de p’ojangmach’a (restaurants ambulants qui servent de la cuisine de rue) et à droite, l’entrée Est du grand magasin Lotte. Pusan, 06/09/2016, Marine Ganier

En revanche, dans les représentations des Coréens interviewés, Kangnam et ses sous-arrondissements Apgujŏng et Sinsa sont bien plus associés à l’activité de chirurgie esthétique que Sŏmyŏn. L’activité est également plus hétérogène à Sŏmyŏn (figure 3). En effet les cliniques dentaires et les cliniques de médecine traditionnelle coréenne y sont quasiment aussi nombreuses que les cliniques de chirurgie esthétique, ce qui peut justifier en partie l’appellation choisie par la mairie de Pusan: « medical street »5. L’activité commerciale prime, avec la présence du grand magasin Lotte, une galerie marchande souterraine et un marché alimentaire. L’arrondissement de Kangnam et ses sous-arrondissements jouxtant le fleuve Han sont en revanche des beaux quartiers, associés au luxe, à la mode et aux célébrités. Le sous-arrondissement d’Apgujŏng est aussi depuis les années 1990 un lieu privilégié d’introduction de cultures étrangères en Corée du Sud. Un peu plus d’une dizaine d’entretiens longs ont été réalisés lors de l’enquête, majoritairement auprès de jeunes femmes (20 à 30 ans) mais aussi auprès de professionnels de l’industrie de la beauté et de l’industrie de la chirurgie esthétique dont notamment un chirurgien esthétique, un responsable des relations publiques et des k’odineit’ŏ (de l’anglais « coordinator »), c’est-à-dire des employés chargés de faire passer une première consultation aux patients et parfois rémunérés en fonction du nombre de personnes convaincues. Ce mode de fonctionnement intégrant publicité, relations publiques et relation client illustre un système profondément commercial, loin d’un établissement de santé « classique ».

Figure 3 : Une jeune femme marche en observant la devanture luxueuse d’une clinique, à quelques mètres de la station Sinsa, Séoul, 06/10/2016, Marine Ganier

La « rue de la chirurgie esthétique d’Apgujŏng » (apkujŏng sŏnghyŏnggŏri), comme elle est parfois surnommée dans la presse coréenne, génère beaucoup plus de revenus que Sŏmyŏn à Pusan. Sur le terrain, on constate que le coût de la vie y est beaucoup plus cher6. Le coût des opérations chirurgicales y est aussi plus élevé qu’à Pusan. Pour les personnes enquêtées à Séoul comme à Pusan, plutôt jeunes, ce coût constitue généralement un investissement et s’est révélé un élément important lors du choix de recours ou non à la chirurgie esthétique. Il est parfois dissuasif et l’aspect symbolique de la chirurgie esthétique comme un signe extérieur de richesse semble encore bien présent, malgré la tendance à la banalisation. Les femmes sont les principales consommatrices dans ces quartiers. Ce sont aussi les plus nombreuses à recourir à des opérations de chirurgie esthétique, en grande majorité la chirurgie des paupières (blépharoplastie) mais l’ensemble du corps et du visage sont concernés, de la réduction de la taille des mollets aux implants capillaires en passant par la correction du menton (génioplastie), etc. Les interventions non-invasives (sans effraction de la peau) sont très populaires, telles que les traitements dermatologiques au laser et les injections de botox ou acide hyaluronique (en coréen p’illŏ, de l’anglais « filler »). Le ratio de clients hommes/femmes généralement avancé par les employé-e-s en entretien est de 90% de femmes contre seulement 10% d’hommes. Il en va de même pour les salons de beauté et de manucure. Pour autant, l’espace public dans ces quartiers ne semble pas de manière flagrante plus occupé par les femmes que par les hommes. Certains espaces demeurent même majoritairement masculins, comme c’est le cas de la petite place située au niveau du coin sud-est du Grand Magasin Lotte à Pusan où, au moyen de comptages, nous avons observé une proportion d’hommes largement supérieure (plus des trois quarts), ce qui traduit spatialement la réprobation du tabagisme chez les femmes qui persiste dans la société. Aussi, les hommes et les femmes n’ont ni la même approche, ni la même expérience vis-à-vis du recours à la chirurgie esthétique. Les interventions auxquels ils choisissent de recourir sont peu variées, majoritairement la rhinoplastie, la blépharoplastie et la greffe capillaire qui est une intervention typiquement masculine. Ils ont moins tendance à multiplier les opérations et visitent rarement plusieurs cliniques avant de prendre une décision, comme le font les femmes.

Une des caractéristiques communes à ces deux quartiers est la quasi omniprésence de sollicitations à la fois visuelles et auditives liées à l’industrie de la chirurgie esthétique ou de la beauté. La publicité extérieure est en effet très présente, sous des formes variées : affiches publicitaires, panneaux lumineux, flyers, annonces dans les transports en commun, etc. Celle-ci cible principalement les femmes (figure 4). Il est difficile pour les passants de ne pas remarquer les affiches publicitaires pour des cliniques de chirurgie esthétique qu’arborent les murs des stations de métro Sŏmyŏn et Apgujŏng (figure 4). Les arrêts de bus et l’intérieur des rames de métro sont aussi des lieux où l’on rencontre fréquemment ces publicités. Avec la proximité des instituts de soutien scolaire privés (hagwŏn) dans les deux quartiers, les plus jeunes sont très tôt confrontés à des publicités qui, d’ailleurs, les prennent parfois spécifiquement pour cibles au moyen de promotions spéciales. Ces publicités, où figurent en majorité des photos de femmes, véhiculent très souvent une vision stéréotypée, si ce n’est sexiste, des femmes. Elles semblent banaliser davantage la présence de l’industrie de la chirurgie esthétique dans le paysage urbain et renforcent l’injonction sociale à la beauté pour les filles et les femmes. Elles présentent la chirurgie esthétique de manière très positive, en remède miracle, occultant largement les risques et dérives qui mettent pourtant en danger les patient-e-s, ce que nous ont confirmé plusieurs témoignages de la part d’ancien-ne-s patient-e-s et employé-e-s que nous avons interviewé-e-s.

Figure 4 : Affiches publicitaires dans la station Apgujŏng (Séoul), 02/08/2016, Marine Ganier

Il semble qu’à Séoul comme à Pusan, des efforts conjoints des cliniques et des pouvoirs publics visent au développement de l’industrie de la chirurgie esthétique (pour les premières par le marketing et les seconds par la dérèglementation et les efforts pour attirer des touristes étrangers). Ceux-ci se matérialisent dans l’espace public par la présence de fortes sollicitations qui ciblent principalement les femmes, par ailleurs principales consommatrices d’interventions à visée cosmétique.

Figure 5 : Une employée conseille une patiente dans la salle d’attente d’une clinique, Seomyeon Medical Street, Pusan, 22/09/2016, Marine Ganier

 
Ganier Marine
Master 2 Territoire, Espace, Société – École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

Boursière du RESCOR 2016

 

Cet article se trouve aussi dans les Ressources numériques de notre site

  1. Rapport de l’OCDE 2012 sur les inégalités de genre : http://www.oecd.org/gender/Closing%20the%20Gender%20Gap%20-%20Korea%20FINAL.pdf
  2. GELÉZEAU Valérie, « Les passions esthétiques sud-coréennes », Korea Analysis, n°3, juin 2014, p. 44-49.
  3. À Séoul le 18 octobre 1985 et à Pusan le 19 juillet 1985, avec la création de la ligne 1.
  4. Le grand magasin Hyundae ouvre à Séoul le 1er décembre 1985 et à Pusan le Lotte ouvre le 18 décembre 1995.
  5. http://www.smsmeditour.go.kr/kor/?menu=s3&menu2=2&menu3=1
  6. Pour exemple, un café americano coûtera 1000 wons dans un café à Sŏmyŏn contre 3000 wons à Apgujŏng.

Dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire du Centre de Recherches sur la Corée (CRC)

Laurent Quisefit

(post-doctorant du RESCOR / Réseau des études sur la Corée) 

présente une conférence intitulée

« L’association « Les Amis de la Corée » (1921) : des Français au service de la Corée »

Vendredi 19 mai de 14h à 16h
Maison de l’Asie / Grand salon (1er étage)

22 avenue du président Wilson 75016 Paris

Page web de référence

Dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire du Centre de Recherches sur la Corée (CRC)

Hwansoo Kim

(Duke University, professeur invité de l’EHESS)

présente une conférence intitulée

« A Modern Buddhist and Colonial Monument: Manufacturing the Great Head Temple T’aegosa in 1938 Downtown Seoul »

Discutant : Alain Delissen

Vendredi 19 mai de 10h à 12h
Maison de l’Asie / Salle de Séminaire RdC

22 avenue du président Wilson 75016 Paris

Résumé

Conférence

« Corée : retour au dialogue ou marche vers la guerre ? La nouvelle donne au lendemain de l’élection présidentielle sud-coréenne »

avec
Sebastien FALLETTI
(correspondant du Figaro en Asie) et 
Antoine BONDAZ

(chargé de recherche à la FRS et enseignant à Sciences Po Paris)

Mardi 16 mai 2017 de 17h30 à 19h00

Fondation pour la recherche stratégique
4 bis rue des Pâtures 75016 Paris

Inscriptions : m.pion@frstrategie.org

Le spectre d’un conflit « chaud » plane de nouveau sur la péninsule coréenne. La stratégie de l’administration américaine et la multiplication des déclarations du Président Trump, agitant la menace d’une frappe « préventive » pour enrayer la fuite en avant atomique et balistique de Kim Jong-un, bouscule le fragile équilibre géostratégique en Asie du Nord-Est. Les capitales régionales, Pékin et Séoul en tête, redoutent un périlleux engrenage.

Pour plus d’informations, cliquez ici.

International Workshop

HATE SPEECH IN KOREA, JAPAN AND FRANCE:

A COMPARATIVE APPROACH

 Jan. 17(Wed) – 18(Thu), 2018

Ritsumeikan University, Japan

ORGANIZERS:
 Asia Center,
Seoul National University, Korea
 UFR Langues et Civilisations de l’Asie Orientale,
Université Paris Diderot (Paris 7), France
 Center for Korean Studies,

Ritsumeikan University, Japan

In recent years, hatred or instigation of discrimination has increased against foreigners, immigrants or various religious, ethnic and sexual minorities in different developed societies. Hate speech has more and more become a fatal problem to the social, cultural and political life of contemporary democracies. How should democratic societies respond to such persistent problem as well as to the broader forms of “othering” that motivate hate speech? How can we prevent it? It seems to us that neither the cause of nor cure for this pernicious phenomenon is well appreciated in the context of today’s globalized world. Societies in Europe and East Asia present ample occasions for examining the various dimensions of hate speech phenomenon. Many of the cases show that hate speech involves a complex web of historical injustices, economic inequalities, religious tensions, socio-political ideologies and emerging democratic challenges, as well as divergent legal constructions.

This project seeks to illuminate the national, regional and global dynamics of hate speech from diverse viewpoints that include the political, legal, historical, ideological and religio-cultural perspectives. To this end, it focuses on the cases of hate speech in the three countries of Korea, Japan and France. We will examine the contours of hate speech in the Korean, Japanese and French contexts; explore the historical, ideological or religio-cultural background of hate speech production and dissemination in each society that is globalized; and evaluate the cases and provide policy proposals from a human rights perspective. This research project is intended not only to show similarities in this global phenomenon observed beyond the political and geographical boundaries, but also to distinguish differences in the historical, legal and cultural foundation of each nation-state that cause and maintain the expression and structure of the discrimination. The comparative nature of this collaborative research will help fill in blind spots and lead to better informed and more sophisticated and practical recommendations for the prevention of hate speech in many Eastern and Western societies.

We invite paper proposals from different approaches such as communication, media studies, history, sociology, anthropology, political science, legal studies, religious studies that examine, but not restricted to, the following questions:

● What are the current contours of hate speech in Korea, Japan and France?

● How can we best respond to the challenges presented by hate speech in ways that promote a just and peaceful society?

● What are alternative strategies for managing the public sphere against hate speech?

● How is hate speech defined and delimited in law and public policy in the three societies?

● What are the differences and similarities in the phenomenon of hate speech between Europe and East Asia?

● What are the legal and discursive characteristics of Korea, Japan and France in dealing with hate speech?

● What are the most urgent issues regarding hate speech in Korea, Japan and France?

●How is mass media, especially the Internet, employed in expressing hatred against different minorities?

● In what forms do ethnic, sexual or religious differences play a role in provoking hate speech in the three societies?

● Why do ethnicity, sexuality or religion act as flashpoints in hate speech?

We are pleased to provide presenters with partial subsidies for accommodation and travel expenses depending on funding availability and on participant’s basis. We intend to publish selected papers from the workshop as a journal special issue and/or an edited volume with a reputable academic press. We also plan to hold the second workshop at Université Paris Diderot (Paris 7) in the second half of 2018.

GUIDELINES FOR SUBMISSION
  1. Deadline: Please submit your proposal with a title, an abstract of not more than 500 words and a list of references, together with your name, position, institutional affiliation and email address by June 30, 2017.
  2. Submission method: Send in MS Word via email to hatespeech2018@gmail.com
  3. Final papers: Paper presenters are requested to submit full papers by December 31, 2017.

Please do not hesitate to contact us for any questions regarding this workshop.

Conveners:  
Professor Jaejin LEE, Hanyang University, Korea
Professor Myungkoo KANG, Seoul National University, Korea
Professor Wooja KIM, Ritsumeikan University, Japan
Professor Rivé-Lasan MARIE-ORANGE, Université Paris Diderot, France
Dr. Kyuhoon CHO, Seoul National University, Korea

Le département d’Etudes coréennes de l’INALCO a le plaisir de vous convier à la

JOURNÉE D’ÉTUDES

« Linguistique coréenne »

Jeudi 18 Mai 2017
INALCO – Auditorium

65 Rue des Grands Moulins 75013 Paris

La langue coréenne suscite un intérêt grandissant en France depuis plusieurs années, comme en témoigne l’essor de la formation de cette langue dans des universités. En revanche, les recherches linguistiques sur le coréen restent encore un domaine peu connu, notamment de ceux qui souhaitent se spécialiser en études coréennes. De ce constat est née l’idée d’une journée d’études, destinée à tous ceux qui s’intéressent à connaître les différentes perspectives de recherches en linguistique coréenne, et plus particulièrement, aux jeunes et futurs chercheurs coréanistes.

Cette journée d’études, organisée par le département d’Études coréennes de l’INALCO, avec le concours du RESCOR (le Réseau des Etudes sur la Corée), a pour objectif à la fois de promouvoir l’étude de la langue coréenne et de permettre la rencontre et la discussion entre jeunes chercheurs et chercheurs confirmés. Entre théorie et pratique de la recherche, elle propose de présenter un état des lieux et/ou un sujet spécifique, en rapport avec un des grands domaines de recherches en linguistique, tels que linguistique historique, phonétique, phonologie, morphologie, syntaxe, sémantique, pragmatique, et acquisition du langage. Pour chaque domaine seront développées des problématiques touchant à des sujets soit débattus mais controversés, soit insuffisamment étudiés. Outre les interventions des spécialistes dans différents champs d’étude, le programme prévoit également l’exposé d’une doctorante qui présentera son travail de recherche en linguistique coréenne. Les recherches en linguistique coréenne contribuent non seulement à une meilleure compréhension des structures de la langue, mais aussi à son enseignement et à sa diffusion.Cette journée offrira l’occasion aux futurs chercheurs en études coréennes de mieux connaître cette discipline.

PROGRAMME

9h00 – 9h15

Ouverture de la journée

9h15 – 10h00
Marc Duval (Université Paris-Sorbonne)

Des mots aux choses : introduction à la lexicographie coréenne

10h00 – 10h45
Injoo Choi-Jonin (Université de Toulouse-Jean Jaurès/Paris 3)

Construction et représentation du sens : art de décortiquer le coréen

10h45 – 11h00 Pause café

11h00 – 11h 45
Jiyoung Choi (Université de Nantes/INALCO)

Acquisition de la grammaire du coréen aux interfaces

11h45 – 12h30
Jin-Ok Kim (Université Paris Diderot)

Acquisition de l’honorification en coréen par des apprenants français

12h30 – 14h15 Déjeuner

14h15 – 15h00
Christine Chabot (Université Paris 3)

Doctorat en linguistique coréenne : comment et pourquoi

15h00 – 15h15 Pause café

15h15 – 16h00
Alexander Vovin (EHESS)

Une fois de plus sur le contraste entre *r et *l en proto-coréen et le vieux coréen

16h00 – 16h45
Hiyon Yoo & Inyoung Kim (Université Paris Diderot, Labex EFL)

Recherches en phonétique et phonologie coréenne : théories et applications

16h45 – 17h00 Conclusion et clôture de la journée

Comité scientifique
Injoo Choi-Jonin (PR, Université de Toulouse-Jean Jaurès/Université Paris 3)
Marc Duval (MCF HDR, Université Paris-Sorbonne)

Jin-Ok Kim (MCF, Université Paris Diderot) 

Comité d’organisation et Contact
Daeyeol Kim (PR, Directeur de département d’Etudes coréennes de l’INALCO) dkim@inalco.fr

Jiyoung Choi (Post-doc, Université de Nantes/INALCO) choi.jiyoung1003@gmail.com

PROGRAMME (PDF)

Festival « Printemps Coréen »
한국의 봄 축제

du 19 mai au 1er juin 2017 à Nantes

Ce festival, organisé par l’Association Printemps Coréen, avec le soutien du Centre Culturel Coréen à Paris, de la ville de Nantes et du Collectif Noridan de Séoul, est désormais devenu le rendez-vous incontournable de la culture coréenne dans l’ouest de la France. Sa 5e édition sera particulièrement foisonnante, avec de nombreux échanges entre artistes français et coréens.

Des programmes originaux et créatifs, tels que la rencontre du luthier français, Franck Guillemin, et du luthier coréen, Jo Jun-seok, invité spécial de cette édition accompagné de son ensemble musical, jalonneront le festival. Des événements autour de la bande dessinée, de la poésie contemporaine ou encore des livres de voyage, seront également présentés dans divers lieux culturels emblématiques de la ville : Espace International Cosmopolis, Lieu Unique, Librairie La Géothèque, etc.

Concerts, tables rondes, ateliers, rencontres et projections de films seront également au programme. Une exposition d’instruments traditionnels coréens sera présentée par Jo Jun-seok et un atelier d’apprentissage donnera au public l’occasion d’essayer certains instruments. Une rencontre avec le luthier français Frank Guillemin permettant de découvrir son savoir-faire aura également lieu. Sans oublier une performance musicale d’E’Joung-ju au geomungo et de Michaël Saeznec, qui jouera, lui, sur un instrument de facture inédite ; ni enfin, un concert traditionnel réunissant gayageum (cithare coréenne), haegeum (viole à deux cordes coréenne) et daegeum (flûte traversière en bambou ).

La 5e édition de ce festival, basé sur l’interculturalité et l’échange, privilégiera la littérature et la BD. Avec notamment Keum-suk Gendry-Kim, bédéiste, traduite aux éditions Sarbacane, qui illustre à la fois la culture traditionnelle et actuelle de la Corée, ainsi que les thèmes sociétaux. Ses illustrations seront exposées à l’Espace Cosmopolis.

Par ailleurs, les éditions L’Atelier des Cahiers, dirigées par Benjamin Joinau, présenteront plusieurs ouvrages de nature à mieux faire connaître la Corée et différents aspects sa culture.

D’autres événements seront programmés dans le cadre du festival : rencontre avec l’illustratrice indépendante Seutepanie Lapointe pour découvrir son guide « ABC…K : Séoul de A à Z » et l’exposition de ses illustrations (Cosmopolis), rencontre-lecture avec la poétesse Moon Chung-hee, publiée aux Editions Bruno Doucey (« Celle qui mangeait le riz froid »), accompagnée du contrebassiste nantais Sébastien Boisseau (Lieu Unique), dégustation de plats coréens, etc.

Ce festival du Printemps Coréen permettra à la fois aux invités et au public de vivre de bons moments de découverte et d’échanges interculturels !

Programme 

Contact (FR.) : Association Printemps Coréen
E-mail : contact@printempscoreen.com
Facebook

Contact (KR.) : noridan Inc.
E-mail : noridan@noridan.org
Facebook

Page web de référence

Pages

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS