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Documentaire sur grand écran et le Forum des Images

présentent

Mardi 13 février 2018 à 19h et 21h au Forum des Images

Qui a peur de la Corée du Nord ?

En présence de Jéro YUN, Hayoun KWON, Patrick MAURUS 

Isolée du reste du monde, dernier tenant d’une bureaucratie dite communiste, la Corée du Nord ne produit guère d’images autres qu’officielles. Quatre cinéastes ont franchi, chacun à sa manière, le mur qui nous sépare de « l’Axe du mal ».

Filmer un pays dont l’image intérieure est celle d’une affiche chromo de propagande et l’image extérieure celle d’une « menace mondiale » est un défi que chacun de ces quatre réalisateurs relève remarquablement. Les deux courts métrages font fi de la frontière infranchissable par la magie des outils du cinéma pour y cerner les signes d’un pouvoir omnipotent. Les deux longs métrages (le premier film de Jero Yun et celui de Soon-Mi Yoo), relevant du journal intime, approchent les visages du peuple nord-coréen pour y chercher une autre vérité de ce pays.

FLYER (PDF) 

Le GIS Asie souhaite assurer la présence de jeunes chercheurs (doctorants et post-docs) à des événements scientifiques internationaux en sciences humaines et sociales, sur l’Asie.

Il financera ou co-financera des missions de jeunes chercheurs pour participer à des colloques, à hauteur de 500 € maximum.

Conditions :

Cet appel s’adresse aux jeunes chercheurs affiliés à des laboratoires du GIS.

L’événement doit avoir lieu entre le 1er avril 2018 et le 31 décembre 2018 et peut avoir lieu partout dans le monde (déplacement de la France vers l’étranger). La dimension internationale et l’importance du  colloque seront les premiers critères d’évaluation. Le co-financement par un laboratoire/école doctorale/université sera le deuxième critère.

Calendrier :

Date limite de soumission1er mars 2018.

Les candidats seront informés des résultats de leur demande fin mars 2018.

Le laboratoire avancera, si nécessaire, le montant de l’aide au missionnaire. Le gestionnaire du laboratoire devra prendre contact avec le GIS au retour de mission afin de lancer la procédure de transfert de crédits.

Dossier à constituer :

  • Informations concernant la candidature (formulaire en pièce jointe)
  • Proposition de communication (ou de panel le cas échéant) soumise

Le dossier  de candidature, intitulé « Aide financière du GIS Asie », doit être adressé par mail à l’adresse suivante : communication@gis-reseau-asie.org

Formulaire candidature

Depuis maintenant quarante-cinq ans, le Festival International de la Bande dessinée d’Angoulême présente la création de BD sous toutes ses formes. Et conforte ainsi le 9e art comme l’une des expressions les plus passionnantes du monde d’aujourd’hui.

En 2003, une spectaculaire présentation collective programmée par le festival d’Angoulême plaçait la Corée et ses auteurs sur la carte mondiale de la création en bande dessinée. Puis en 2013, après que les manhwa coréens eurent essaimé dans de nombreux pays, la Corée revenait en force à Angoulême avec quelque vingt-cinq dessinateurs parmi les plus créatifs et une mémorable exposition.

Cette année, ce sont les webtoons coréens qui seront mis à l’honneur par le festival.


⊹ Présentations des webtoons coréens

- Jeudi 25 janvier 2018 à l’Enjmin, 15h
- Samedi 27 janvier à l’Hôtel Mercure, 14h


Dans le cadre de cette 45e édition du festival, la Korean Manhwa Contents Agency proposera deux présentations sur le thème du webtoon coréen, qui remporte en Corée depuis quelques années des succès spectaculaires. Ces deux présentations se dérouleront les 25 et 27 janvier en présence de plusieurs dessinateurs coréens et de M. Didier Borg, éditeur chez Casterman et fondateur de la plateforme de lecture BD en ligne Delitoon. Elles permettront au public français de mieux comprendre l’histoire et le processus de développement du webtoon en Corée. Elles seront également l’occasion d’une rencontre avec les artistes coréens et donneront lieu à des échanges à la fois entre professionnels français et coréens et avec les amateurs du genre.

Sera également proposé dans le cadre du festival, un Drawing show au cours duquel les dessinateurs coréens célébreront l’ouverture des prochains J.O. d’hiver de Pyeongchang (date et lieu à préciser début janvier).


⊹ Informations sur le programme détaillé du Festival International de la BD d’Angoulême 
71 rue Hergé
16000 Angoulême
www.bdangouleme.com
Tél. 05 45 97 86 50


ENJMIN
Ecole nationale du jeu 
et des médias interactifs numériques

138 rue de Bordeaux
16000 ANGOULÊME

HOTEL MERCURE ANGOULEME
1 place des Halles
16000 ANGOULEME

http://www.coree-culture.org/45e-festival-international-de-la,3551.html

« Tracés, hors-série 2017. Traduire et introduire les sciences sociales d’Asie orientale »
Édité par Olivier Allard et Christelle Rabier.
ENS Éditions, janvier 2018, 296 pages.

ISBN : 978-2-84788-987-1

Présentation de l’éditeur

Le numéro offre la traduction et l’analyse comparée de trois textes singuliers issus des sciences sociales d’Asie orientale. Écrite en japonais par l’architecte et l’ethnologue urbain Kon Wajirô en 1927, la première traduction revient sur l’expérience graphique et savante conduite par Kon dans les rues de la ville en cours de reconstruction après le séisme de 1923 pour étudier les pratiques quotidiennes de ses contemporains. Le dossier est l’occasion de replacer cette œuvre dans l’histoire des sciences japonaise, et la comparer avec les inventaires du quotidien européens. Le deuxième dossier revient sur l’œuvre du politiste Yu Keping, à partir d’une traduction du chinois d’une synthèse sur les innovations gouvernementales publiée en 2010. Il est l’occasion de proposer une analyse sur la science politique et sur la réalité des réformes de la gouvernance locale en Chine, au miroir de la démocratie européenne. Le dernier texte, publié en 2013 en coréen par la sociologue du droit Yang Hyunah, porte sur le recours constitutionnel contre le délit d’avortement en Corée du Sud qu’elle éclaire par une analyse de l’expérience féminine des pratiques abortives. Son analyse est replacée dans une histoire de l’encadrement légal de l’avortement et des mouvements féministes en Corée du Sud et au Japon, mise en regard de l’histoire française et au miroir d’une réflexion psychanalytique. Le numéro se clôt par une analyse historique et épistémologique de la traduction en français des sciences sociales d’Asie orientale.

SOMMAIRE (PDF) 

Pour plus d’informations, voir le site de l’ENS Éditions.

Le cycle des conférences de l’université Bordeaux Montaigne se poursuit inlassablement pour notre plus grand plaisir.
Au programme pour ce mois de janvier, Patrick Maurus animera une conférence intitulée

« Les Trois Corées ».

Vous êtes les bienvenu(e)s
le jeudi 16 mars de 12h à 15h30
à l’université Bordeaux Montaigne / Salle A 005
Domaine Universitaire, 19 esplanade des Antilles, 33607 Pessac

Séminaire de l’Institut d’Asie Orientale (IAO)

Alain Delissen

« Ch’oe Namsôn, Corée, 1908 : le commencement de la fin »

Vendredi 19 janvier 2018 (14h00-15h30)
Salle de réunion de l’IAO (D4.070)

ENS de Lyon, Site Descartes, 69007 Lyon

Alain Delissen est historien, géographe et coréaniste. Il est le directeur d’études à l’EHESS et le directeur de l’Institut d’Etudes Coréennes du Collège de France.

Résumé
« Que faire ? » se demande en 1908 un jeune homme, Ch’oe Namsǒn (1890-1957) au moment même où son pays, la Corée, est suspendu entre Protectorat (1905) et annexion par le Japon (1910). Cette année-là, il invente la poésie coréenne moderne et lance la revue Sonyǒn (少年 – Garçon) où il se fait historien et géographe d’un pays menacé de disparition. On connaît la suite qui, au terme d’une brillante carrière en situation coloniale, conduit ce prolifique inventeur des études coréennes modernes (朝鮮學) au banc de l’infamie, emprisonné pour collaboration en 1949. Comment rendre compte de cette trajectoire et de sa postérité postcoloniale ? Cette conférence abordera les formes, matérielles, sociales ou symboliques, qui furent celles que prirent les contacts durant la période coloniale, autour de l’une de ses grandes figures, afin de revisiter les problématiques dominantes (résistance, collaboration).

Alors qu’en 2016, on célébrait en France et en Corée du Sud, les 130 ans (1886-2016) de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, l’Inalco, en partenariat avec l’université Paris Diderot, accueillit dans son Grand Auditorium, le 27 octobre 2016, Seoljeong Seunim1pangjang (« doyen ») du grand centre bouddhique de Tŏksung (Tŏksung ch’ongnim) au monastère de Sudŏk (province du Ch’ungch’ŏng du Sud) pour une conférence retraçant son parcours monastique. À cette occasion, ce dernier était accompagné par le Président de l’ordre de Jogye, Jaseung Seunim, ainsi que d’une dizaine de moines représentants de l’Ordre.

Étudiante à l’Inalco, familière des textes sanscrits relatifs au bouddhisme, je m’étais jointe aux nombreux auditeurs dont la plupart étaient des camarades de la section d’études coréennes, pour écouter Seoljeong Seunim nous parler de son expérience monastique. Nous fûmes tous touchés par son expression d’humilité et sa profondeur spirituelle. À l’issue de cette conférence, et parce que je posais une question sur les œuvres sociales de l’Ordre en Corée du Sud, j’eus la surprise d’être invitée par Jaseung Seunim à Séoul pour participer à la Fête des Lanternes fin avril 2017. J’en fus très émue et reçus cette invitation avec reconnaissance.

Aussi me rendais-je fin avril à Séoul, quelques jours avant l’événement, pour avoir le loisir de visiter seule des quartiers de la capitale. Pour honorer Bouddha à l’occasion de la fête commémorant sa naissance, l’ordre de Jogye réunit en Corée du Sud les trois grands courants (« véhicules ») du bouddhisme que sont le Theravada, le Mahayana et le Vajrayana. Je me retrouvais l’unique jeune femme européenne parmi des moines bouddhistes du Sri Lanka, de Myanmar, du Japon, du Cambodge, de Thaïlande, du Vietnam, de Mongolie et de Taïwan, venus également en délégation ; nous fûmes chaleureusement accueillis. Les échanges furent fructueux entre nous, aidés en cela par des interprètes, sous l’œil de journalistes venus suivre notre séjour. Logés à l’hôtel à proximité de Jogyesa, monastère principal et centre administratif de l’Ordre, au cœur de la capitale, nous avions rendez-vous chaque matin pour un programme quotidien bien rempli. Nous visitâmes le monastère de Bongueun (Pongŭn) qui renferme la traduction du Canon bouddhique en coréen entreprise par l’ordre de Jogye. Puis nous eûmes l’occasion de prendre de la hauteur en nous rendant dans la célèbre tour de Namsan afin de profiter du panorama que celle-ci offre sur la cité et son architecture. Avec émotion, nous gagnâmes le parc et mémorial d’Imjingak à P’aju (province du Kyŏnggi), près de la zone frontalière démilitarisée avec la Corée du Nord, alors qu’au même moment, les médias européens rapportaient des tensions entre les États-Unis et le gouvernement nord-coréen. Dans le parc, des moines firent résonner la Cloche de la Paix, priant pour la réunification. L’occasion nous fut donnée également de pénétrer dans l’ancien palais royal de Kyŏngbok (dont le nom signifie littéralement « palais du bonheur resplendissant »), ensemble de bâtiments anciens parmi les plus imposants de la capitale.

Nous fûmes reçus à Jogyesa par le Président de l’Ordre avant de rejoindre l’université bouddhique de Dongguk pour l’ouverture des festivités. Ce jour-là, sur le campus de l’université furent accueillis des étudiants d’autres universités, chrétiennes ou laïques. Dans une ambiance dynamique et chaleureuse, les étudiants réalisèrent différentes chorégraphies, chantèrent et s’associèrent à leur façon aux prières bouddhiques. Des moines firent un discours avant de déclarer officiellement ouverte la Fête des Lanternes. Chaque délégation invitée par l’Ordre participa aux ablutions rituelles de l’Enfant Bouddha. Nos lanternes à la main, nous nous rendîmes ensuite à pieds devant l’immense défilé prévu un peu plus tard. Dans la soirée, après notre remontée de l’avenue Jongno, se déploya une parade spectaculaire sous l’objectif des caméras des médias locaux. La nuit commençait à tomber, rendant couleurs et lumières plus éclatantes. Des jeunes filles dansaient en hanbok et de jeunes garçons portaient de massives et impressionnantes lanternes en papier en forme de personnages ou d’objets. Coréens et touristes du monde entier étaient présents en grand nombre.

Fête des Lanternes à Séoul (https://opengov.seoul.go.kr/seoullove/10866829)

Le lendemain, dans le quartier d’Insa (Insa-dong), s’étalaient des stands proposant à un public de tout âge des activités liées à la culture bouddhique : coloriages de mandalas, montages de stoupas en papier pour les plus jeunes ; séances de méditation, dégustation de plats coréens en présence de danses et performances vocales pour les plus âgés.

Lorsqu’arriva le moment de plier bagages, nous sentîmes le regret de n’avoir pu suffisamment partager nos expériences de vie, cultures et croyances. Les « au revoir » en furent d’autant plus poignants. À présent, à travers ce bref aperçu de ce que fut ce séjour, je ressens l’insuffisance des mots pour relater toute l’émotion éprouvée au cours de cette expérience unique. Aux étudiants de l’Inalco et de Paris Diderot qui se rendront en Corée du Sud pour études ou simple visite, je souhaiterais témoigner de l’hospitalité des habitants et de la richesse de la culture coréenne. En achevant ces lignes, j’exprime toute ma gratitude à mes hôtes coréens et aux organisateurs de la conférence de Seoljeong Seunim.

Marie Astrid Dodin

Étudiante à l’Inalco

Cet article se trouve aussi dans les Ressources numériques de notre site

 

  1. Seoljeong Seunim a été récemment nommé Président de l’ordre de Jogye

Il s’agit de la première exposition de webtoons organisée conjointement par le Centre Culturel Coréen et la Korea Manhwa Contents Agency.

Le terme « Webtoon » – combinaison des mots « web » et « toon » (cartoon) -, désigne la bande dessinée numérique diffusée sur le net. Il y a actuellement en Corée 59 plateformes avec 3183 auteurs de BD et 9148 différents cartoons disponibles.

Les webtoons sont accessibles depuis un mobile et peuvent être regardés quel que soit le lieu où on se trouve : dans le métro, dans le bus, dans la rue…C’est certainement cette grande accessibilité qui explique le véritable « boom », ces dernières années, de ce nouveau type de bande dessinée en Corée.

L’exposition au Centre Culturel Coréen, dédiée au webtoon, présente les différents aspects de cette nouvelle forme d’art diffusée sur le net. Elle retracera son histoire et la manière dont elle s’est développée en Corée. Un espace de lecture sur tablette sera également aménagé au sein de l’exposition. Enfin, pour célébrer les prochains Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang (du 9 au 25 février 2018), 40 dessins animés, ainsi que 8 webtoons sur le thème des J.O., seront projetés sur écran dans la salle d’exposition.

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS