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Lors de l’Assemblée Générale de l’Association Française pour l’Etude de la Corée (AFPEC),  le 7 juin 2019, a eu lieu l’événement « Portraits de Coréennes : présentation de livres ». L’occasion de mettre en regard deux ouvrages, d’une part la réédition chez l’Arachnéen (2018) du célèbre ouvrage du photographe Chris Marker, Coréennes, publié à la suite de son voyage de 1958 en Corée du Nord et présenté ici par Alain Delissen ; d’autre part le livre Deux Coréennes (Buchet-Chastel 2019) offrant le témoignage de Park Jihyun, née en Corée du Nord et arrivée au Royaume-Uni en 2008, écrit sous la plume de sa compatriote sud-coréenne Seh-Lynn.

De gauche à droite : Alain Delissen (CNRS-EHESS), Valérie Gelézeau (présidente de l’AFPEC), Seh-Lynn (auteure du livre Deux Coréennes). ©Pierre-Emmanuel Roux

La première partie de la rencontre a permis de redécouvrir le personnage qu’était Chris Marker, ainsi que son œuvre, toujours dans un décalage, une explosion des genres. Ainsi, Coréennes se distingue par sa compréhension incroyablement pertinente et précoce de la Corée comme un tout ; mais aussi, par sa construction dialectique, qui s’oppose à tout discours idéologique. Le livre prend la forme d’un ciné-essai, où textes et photos se complémentent dans un travail documentaire pointu sur fond de la légende de Shim Chong. Un livre sur la Corée, mais surtout de Chris Marker, qui ne manque pas de finir sur une touche plus personnelle par une lettre adressée à son chat.

En réponse à ce travail de montage quasi-cinématographique, un témoignage, oral lui, qui est aussi celui d’un dédoublement. Le livre Deux Coréennes constitue un processus d’apprivoisement mutuel : Seh-Lynn n’a pas manqué de revenir sur le long chemin qui la conduisit à accepter de se faire la plume de l’histoire de la nord-coréenne Park Jihyun, en résonnance avec sa propre vie. C’est aussi un texte plurilingue puisque la parole recueillie en coréen devient une écriture francophone avant d’être traduite, immédiatement, en anglais, pour en permettre la lecture à Park Jihyun. Dans ce processus de transmission complexe, se reflète toute la difficulté du témoignage mais aussi la volonté des auteures de laisser à leurs enfants un autre héritage : celui d’une une réunification à une plus petite échelle.

Le public venu nombreux. ©Pierre-Emmanuel Roux

Marion Delarche
Membre de l’AFPEC et doctorante à l’EHESS

Le 7 juin 2019 a eu lieu la remise du Prix de Thèse de l’AFPEC, événement bisannuel et qui donne lieu à la remise de deux prix : le prix de Thèse de l’AFPEC qui récompense une thèse dans le domaine des études sur la Corée en sciences humaines et sociales et le prix de thèse de l’AFPEC – Choi Seung-Un qui récompense plus spécifiquement les thèses dans le domaine des « Linguistique, langages, arts et sémiologie ». Les prix de thèse 2019 étaient ouverts aux thèses soutenues entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2018 et rédigées en langue française.

Le jury était composé de cinq membres : Valérie Gélezeau (présidente de l’AFPEC en 2018-2020), Marc Orange (ancien président, membre d’honneur de l’AFPEC), Evelyne Chérel-Riquier (vice-présidente de l’AFPEC), Pierre-Emmanuel Roux (membre ordinaire du bureau de l’AFPEC) et Injoo Choi-Jonin (enseignant-chercheur extérieur à l’AFPEC).

Contrairement aux autres éditions du prix de l’AFPEC, où la moyenne était d’une dizaine de candidatures, le jury n’a reçu que quatre thèses pour les prix 2019. Il souligne cependant la qualité indéniable de ces quatre travaux. Les thèses, toutes préparées dans des établissements parisiens, s’inscrivent dans une des disciplines suivantes : « Théâtre », « Anthropologie sociale et ethnologie », « Histoire et civilisations » et « Littératures et civilisations ».

A l’issu de leur délibération le jury a délivré :

  • Le prix de thèse de l’AFPEC à Cha Yejin pour sa thèse « Naissance de l’acteur moderne en Corée (des années 1910 aux années 1930) » réalisée à l’EHESS sous la direction d’Alain Delissen et soutenue le 5 mars 2018.
  • Le prix de thèse de l’AFPEC – Choi Seung-Un à Benoît Berthelier pour sa thèse « La place de la littérature Politique du discours littéraire dans les Corées libérées (1945-1950) » réalisée à l’INALCO sous la direction de Patrick Maurus et soutenue le 29 mai 2017.

Une mention spéciale a été faite au travail de Clara Hyun-jung Lee pour sa thèse « Une génération de mères biologiques sud-coréennes (1970-1980) dans l’adoption transnationale. Une approche du lien de parenté par le corps relationnel » préparée à l’EHESS sous la direction de Enric Porqueres i Gené et soutenue le 17 décembre 2018.

Les deux lauréats ainsi que la jeune docteur Clara Hyun-jung, seront tous invités à participer à la journée des jeunes docteurs organisée par l’AFPEC en décembre prochain.

Marion Delarche
Membre de l’AFPEC et doctorante à l’EHESS

We are pleased to announce the Understanding Korea 2019 Contest Call for Essays. Please note the following guidelines. The Center for International Affair at AKS is the home of the Understanding Korea Project, which seeks to correct inaccurate information on and improve contents about Korea in International textbooks.

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS