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Exposition « J.O. D’HIVER PYEONGCHANG 2018. A la découverte de la région de Gangwon »
du 8 novembre 2017 au 3 janvier 2018
Centre Culturel Coréen
2 avenue d’Iéna 75116 Paris
Deuxième pays d’Asie à organiser des Jeux Olympiques d’hiver, vingt ans après Nagano en 1998, la Corée sera l’hôte de ces prochains J.O. qui se dérouleront du 9 au 25 février 2018.
Dans la perspective de ce grand événement sportif international à venir, le Centre Culturel Coréen propose à Paris une exposition à deux volets présentant, d’une part, les épreuves, installations et sites olympiques où se dérouleront les Jeux et, d’autre part, la très belle et pittoresque région de Gangwon qui accueillera les compétitions et les athlètes du monde entier.
Cette région contrastée et riche en couleurs (située au nord-est de la Corée), que les Coréens souhaitent faire découvrir aux visiteurs étrangers à l’occasion de ces Jeux, présente de multiples atouts, avec de magnifiques paysages de montagne, une côte rocheuse sauvage et déchiquetée mais aussi quelques plaines où l’on cultive le sarrasin, le maïs, la patate douce ou la pomme de terre. Pour en savoir plus, consultez le site du Centre Culturel Coréen.
Le Réseau des études sur la Corée (RESCOR) – « Paris Consortium » a entamé début septembre 2015 un nouveau programme de cinq années (RESCOR 2 : 2015-2020) subventionné par le Korean Studies Promotion Service (KSPS) dépendant du Ministère de l’Education de la République de Corée, et hébergé à l’Académie des Etudes coréennes (AKS).
et un blog de recherche (http://parisconsortium.hypotheses.org) notamment.
Dans sa forme contractuelle, le Réseau rassemble tous les enseignants titulaires des établissements fondateurs du consortium (Université Paris Diderot UPD – Institut national des Langues Orientales INALCO – Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales EHESS). Il est hébergé à l’université Paris Diderot, établissement porteur et gestionnaire qui établit les contrats de travail du personnel embauché par le Consortium.
Dans ce cadre, le Réseau souhaite recruter en janvier 2018 un poste de niveau ingénieur d’études à pourvoir à partir de mi-février 2018 ; dans les formes d’un contrat à durée déterminée (CDD) de 50% (mi-temps, catégorie A fonction publique, niveau Licence minimum ; salaire net d’environ 850 EUR) pour un minimum de six mois (la durée reste à discuter, elle peut couvrir la durée totale du programme, le cas échéant).
Le RESCOR recherche une personne compétente et motivée, capable de travailler en équipe, dont les principales tâches de ce poste sont :
– 1) la gestion du site web du RESCOR (en assurer le fonctionnement et participer à son développement en liaison avec le service d’informatique de Paris Diderot et des prestataires extérieurs) ;
– 2) la publication du Bulletin du RESCOR (travail éditorial, mise en page, relecture et corrections) ;
– 3) l’assistance à l’édition (pour la mise en ligne de documents sur le blog scientifique du RESCOR, pour la relecture et les corrections d’autres documents publiés par le RESCOR)
– 4) la collecte et la mise en ligne de ressources numériques en lien avec les études coréennes (documents d’archives ouvertes, articles de la Revue de Corée, autres documents comme ceux provenant de dons, articles inédits…) ;
– 5) la réalisation de tâches techniques (assurer la maintenance et le fonctionnement d’annonces sur les réseaux sociaux, travail de veille, acquisition et mise en place de logiciels, créer la page Wikipédia du RESCOR…).
Les dossiers de candidatures comportant un CV et une lettre de motivation sont à envoyer jusqu’au 7 janvier 2018 minuit par courriel à l’adresse suivante : yannick.bruneton@univ-paris-diderot.fr
Les candidatures retenues feront l’objet d’un entretien en janvier 2018 (date précisée ultérieurement) à l’université Paris Diderot après l’envoi d’une convocation et d’une fiche de poste détaillée.
EAN 979-10-91555-33-3
Quelles questions la Corée soulève-t-elle sur l’essence de ce qui fait la ville ? En quoi l’histoire urbaine de Séoul nous instruit-elle sur notre propre conception de la modernité ? Pourquoi ne construirait-on pas des grands ensembles au cœur de la ville ? Et si le droit à une vue dégagée depuis son appartement était aussi important que la protection des vieilles pierres qui sommeillent au cœur des centres historiques ? Que nous dit de la société coréenne l’esthétique des villes, des corps qui les habitent aux monuments qui les structurent ? Des mégacentres commerciaux aux espaces marginaux des jardins potagers, quels sont les nouveaux lieux de sociabilité des citadins ?
Voilà quelques-unes des questions qui ont été chaudement débattues au cours des quatre journées du forum « Urbanités coréennes » tenu à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris en avril 2016. À partir de onze films et documentaires, architectes, chercheurs et créateurs français et coréens ont interrogé les cultures urbaines en Corée, dans toute leur diversité.
Cet ouvrage en restitue l’essentiel sous une forme originale. Tout comme les Anglo-Saxons publient des « lecteurs » (readers) qui sont des anthologies de ce qu’il faut avoir lu sur une thématique particulière, nous proposons ici un « spectateur » (viewer) critique des films qu’il faut avoir vu pour comprendre la ville sud-coréenne. Pour plus d’informations, voir le site de l’Atelier des Cahiers.
Le Réseau des études sur la Corée dispose de plus de 670 documents qui sont en accès libre (après inscription) sur son site web. Le blog fait régulièrement un focus sur les fonds. Nous vous présentons aujourd’hui les archives de Daniel Bouchez, spécialiste de littérature coréenne classique et ancien directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique).
http://reseau-etudes-coree.univ-paris-diderot.fr/auteurs/daniel-bouchez
L’inattendu m’accompagne depuis ma recherche doctorale. Ayant pris pour objet d’étude l’imaginaire des missionnaires français catholiques et leur perception de la société coréenne à la fin du XIXe siècle, j’avais découvert par le plus grand des hasards les archives de leur activité théâtrale dans le cadre de la pédagogie instaurée au séminaire de Yongsan au début du XXe siècle. Indices d’autant plus insolites que rapportant une correspondance du Père Daveluy, futur évêque et martyr, l’auteur de l’Histoire de l’Église de Corée (1874) avait déclaré que « le théâtre proprement dit n’existe pas en Corée », tout en remarquant l’abondance des spectacles publics et privés, populaires et aristocratiques servis par des performeurs qui jouissaient d’un prestige excessif à ses yeux. L’histoire tragique des persécutions subies par l’Église catholique avait eu sa version dramaturgique. Des pièces avaient été écrites et jouées en latin, puis en coréen, avec un succès paradoxal dans la mesure où le plaisir de la représentation prenait le pas sur la désolation et l’édification attendues des fidèles. C’est donc sur ce sujet que j’ai soutenu ma thèse de doctorat à l’université Paris 8 en 2014.

임충신, 노신부가 만화로 남기는 신학교 이야기들, 가톨릭출판사, 1998, p.77.
Im Chung-sin, « L’histoire du séminaire par les bandes dessinées d’un vieux père catholique », l’édition Catholique, 1998, p.77.
Je poursuis à présent mes travaux dans un domaine encore mal connu tant il est foisonnant de paradoxes et complexe : le croisement des imaginaires religieux, locaux et étrangers incarnés dans les pratiques, les objets et les arts. Pour cela, il me faut mener des enquêtes d’autant plus difficiles à réaliser que l’aspect des choses qui retiennent mon attention ne présente que peu d’intérêt pour les institutions et les personnes auprès desquelles je dois les conduire. La bourse du RESCOR m’a permis de réaliser mon projet en Corée du Sud de juin à septembre 2016.
Sur le chemin de mon terrain, je repassais dans mon esprit les questions qui me hantaient : comment s’incarne aujourd’hui la religiosité coréenne dans les arts vivants ? Quel rôle joue le théâtre dans le monde des chrétiens coréens? Pour quelles raisons les grands séminaristes et les novices en formation – les jésuites en particulier – pratiquent le théâtre? Comment saisir, analyser et rendre compte d’une sensibilité esthétique spécifique associée à la pratique des croyances en Corée du Sud, dans le contexte d’une société marquée par l’hyper-technicité et le souci matérialiste du bien-être et de la consommation ?
La première étape a consisté à explorer les archives des différentes institutions religieuses pour retrouver des documents relatifs aux activités théâtrales, alors même que celles-ci ne sont pas toujours classées dans la rubrique « arts », mais, par exemple, dans celles de la mission évangélique ou des célébrations. J’ai été surprise par le nombre de documents qui faisaient état d’associations en faveur de l’art dramatique dans les universités catholiques. À Incheon, un groupe de théâtre autonome produit des spectacles ; à Séoul l’Association du Sacré-Cœur (가톨릭 대학교 성심 극예술 연구회) comprend une branche théâtre. Les établissements proprement religieux ne sont pas en reste. C’est ainsi que j’ai trouvé au scolasticat jésuite de Suwon trois versions d’une pièce de théâtre intitulée Une mission sans fin (끝나지 않은 미션, 2005). Les archives du diocèse catholique de Daegu comptent une quarantaine de documents de la revue des séminaristes relatifs à la pratique théâtrale, trois pièces et une soixantaine de photos de réalisations scéniques. Une prise de contact avec les responsables des troupes et ateliers m’a donné l’occasion de recueillir des informations et surtout de nouer des relations de confiance, d’autant plus facilement que mes interlocuteurs ont eu connaissance de mes propres réalisations en milieu professionnel et surtout au festival d’Avignon – In et Off – qui jouit d’une renommée exceptionnelle en Corée.
Enfin, j’ai commencé à rencontrer les compagnies théâtrales chrétiennes de diverses obédiences, les acteurs, les metteurs en scène professionnels et parmi eux un prêtre catholique (U Hwan-min) ainsi que l’équipe technique qui réalisent des spectacles « religieux ».
Le théâtre des martyrs
Le culte des martyrs dans la religion catholique a donné lieu à une version artistique picturale, théâtrale et musicale qui a connu en Europe son apogée au siècle des Réformes. Ce culte et sa dramaturgie sont encore vivaces en Corée en raison même des persécutions vécues par les catholiques durant un siècle, du début du XIXe siècle aux premières années du XXe. Aujourd’hui, une centaine de lieux saints sont dédiés aux martyrs coréens et français. Dans une société où la mort violente – par l’épée du bourreau – représentait la plus ignoble destinée qu’un homme pouvait imaginer, les prêtres des Missions Étrangères de Paris (MEP) venus dans le but d’évangéliser le pays prêchaient à contre-courant du sens commun en affirmant que mourir librement pour la foi était un acte glorieux.
Pour comprendre ce que représente aujourd’hui le théâtre coréen des martyrs, il m’a fallu au préalable visiter certains des lieux les plus emblématiques qui commémorent ces événements tragiques :
– À Séoul, le sanctuaire catholique de Seosomun (petite porte de l’ouest) a été construit sur les lieux où furent martyrisés 44 des 103 martyrs ultérieurement canonisés en mai 1984 par le pape Jean-Paul II lors de sa visite pastorale en Corée. Par décision du district de Jung, le lieu sera transformé en parc de l’histoire de la culture en mémoire des martyrs (서소문 천주교 순교성지 역사공원).
– Toujours à Séoul, c’est dans la crypte de la cathédrale de Myeong-dong, appelée également Cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception, que les reliques des martyrs coréens morts pendant les persécutions de 1839 et 1866 et de neuf missionnaires catholiques français ont été transférées. Le petit oratoire est particulièrement fréquenté par des fidèles venus de tout le pays, et l’on y célèbre régulièrement la messe. Une fois de plus, soulignons la nouveauté introduite par le culte des reliques dans une culture qui n’avait pas le même rapport aux morts et aux rites de célébration de leur mémoire.
– De taille plus modeste, l’église de Yakhyeon, également à Séoul possède un chemin de croix particulier puisqu’il propose un dialogue avec les martyrs de Corée.
– Enfin, l’archidiocèse a conçu un itinéraire de pèlerinage appelé « route des martyrs », qui dispose d’un site Web et d’une application pour smartphone. Par ailleurs, les églises catholiques ont pour la plupart une boutique d’images et d’objets de piété parmi lesquels se remarquent des vignettes représentant les martyrs.
L’esthétique dramatique coréenne – dans les deux sens du terme – est ainsi empreinte de l’histoire tragique de la nation, tant politique qu’associée aux croyances. Comédies musicales, drama et films expriment et reflètent cet univers particulier. Le théâtre des martyrs est moins connu du public étranger dans la mesure où il se rencontre essentiellement dans les communautés de fidèles et à l’occasion de commémorations et de célébrations. Aussi, dans les dépliants conçus pour les touristes, se trouvent en abondance des programmes de spectacles mais quasiment jamais l’annonce de l’une de ces pièces dont les héros sont des martyrs des temps passés, exécutés pour leur foi. En profitant de mon séjour, j’ai pu constater la vitalité du genre. J’ai été en particulier impressionnée par la représentation de Im Chi-baek1, dans une mise en scène du Père U Hwan-min, présentée dans la cour de la cathédrale de Myeong-dong à l’occasion du 150ème anniversaire des martyrs de l’année Byeong-in (1866). L’attitude des spectateurs oscillait entre la ferveur, le recueillement, la dévotion et le plaisir, l’admiration pour le jeu des acteurs, la scénographie. J’avais sous les yeux la démonstration du caractère relatif de la notion de « distanciation » discutée dans les études théâtrales.
Les résultats de cette enquête confortent l’idée selon laquelle l’étude des spectacles n’est pas à négliger si l’on veut saisir certains aspects subtils d’une culture. Il me reste à poursuivre ma recherche, alors que la béatification prochaine d’autres martyrs stimulera sans nul doute la créativité des dramaturges coréens.

- Im Chi-baek (1803-1846) : martyr exécuté à Séoul quatre jours après André Kim Dae-geon, le premier prêtre coréen
Dans le cadre des conférences et des ateliers de L’Institut de droit comparé,
le Pr. Marie Seonghak KIM (St Cloud State University, États-Unis)
présente une conférence intitulée
« The Constitutional Court of Korea and the development of Korean Law – Constitutional Custom »
Mercredi 8 novembre de 16h30 à 18h30
Amphithéâtre de l’Institut de Droit Comparé, 28 rue Saint Guillaume 75007 Paris.
Séance organisée sous l’égide du Centre International d’Etudes Juridiques Asiatiques dirigé par Mme le Professeur Marie Goré.
Programme des conférences et des ateliers de droit comparé de l’Institut de droit comparé
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