Atelier de traduction : A Study on the Formation of Modernity and the Transformation of Religious Terrain in Modern Korean Society

Texte original:

Traduction(s)

La formation de la modernité et les fluctuations du paysage religieux

Texte original

Traduction

 

La religion (chonggyo)[1] coréenne a rencontré une transformation fondamentale à travers l’ouverture des ports [aux étrangers] et l’occupation impérialiste japonaise (ilche kangjŏm)[2]. Il faut voir ceci comme une conséquence du bouleversement [qui s’est produit] aux fondements [mêmes] de la vie religieuse des coréens à l’époque moderne et contemporaine par l’introduction de systèmes de pensée[3], d’institutions sociales et de principes d’organisation culturels venus des sociétés[4] d’Europe occidentale. En particulier, l’ouverture des ports a joué le rôle d’une démarcation symbolique et également réelle[5] séparant la tradition et la modernité dans la société coréenne. Par l’ouverture des ports, est survenue dans tous les domaines de la politique, de l’économie, de la société et de la culture, une transformation que l’on peut qualifier de modernisation et au fondement de cette modernisation a pris place la « modernité (kŭndaesŏng) » en tant que nouveau système de pensée doublé d’un ethos[6] culturel.

 

La notion de « religion » est effectivement apparue comme conséquence de cette pensée moderne. Auparavant, dans la société traditionnelle, le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme entre autres existaient seulement chacun individuellement comme religions mais il n’existait pas de catégorie universelle de « religion » pour les désigner de manière collectivement. Ceci a fait son apparition avec la réception de la modernité occidentale qui s’est accompagnée d’un nouveau champ de catégorie appelée le domaine de la « religion ». A la suite de cela sont apparus plusieurs phénomènes tels que : la réception et la diffusion de « religions importées » comme le catholicisme et le protestantisme, la transformation du rôle et de la position sociale de « religions traditionnelles » comme le confucianisme et le bouddhisme, l’établissement et l’essor de « nouvelles religions » comme le tonghak, le chŭngsangyo, le taejonggyo et le bouddhisme wŏn et, enfin, la transformation en superstitions (misinhwa) des «  croyances populaires » systématiquement exclues par les discours religieux modernes.

 

Ce livre a pour objectif d’analyser à un niveau structurel les interactions qui sont survenues entre la modernité occidentale[7] et la religion en Corée et, également, d’expliquer au travers de faits historiques concrets, comment s’est transformée la vie religieuse des Coréens de l’époque moderne et contemporaine. Des recherches sur la religion en Corée[8] s’étendant aux moments de l’ouverture des ports et de l’occupation impérialiste japonaise sont également capitales pour la compréhension de la totalité de l’histoire des religions[9] en Corée. En effet, même si la fluctuation de la religion qui s’est produite notre époque ( ?) a pris la forme d’un changement d’aspect en passant par les moments de la libération et de l’industrialisation, sa structure fondamentale n’a pas changé et s’est poursuivie.

 

Les articles qui apparaissent ici sont le premier résultat d’une recherche collective réalisée avec le soutien d’un programme de subvention pour le développement de la recherche fondamentale de la Korea Research Foundation[10] en 2002. Le sujet de cette recherche collective était « Formation de la modernité et modalités de changement du paysage religieux». Sous ma responsabilité, nous avons été douze chercheurs, docteurs et doctorants, à avoir fait des recherches en profondeur et chacun selon son champ de spécialité sur les changements modernes de la religion en Corée. Ainsi, j’ai absolument confiance dans le fait que les résultats de chacune de ces recherches, en renforçant les capacités scientifique des études religieuses coréennes[11], y contribueront grandement. Les résultats de la deuxième année de cette recherche collective, réalisés en 2003, sont également prévus d’être publiés dans de brefs délais sous forme d’un ouvrage. Le collectif d’auteurs et moi-même espérons que ce livre, issu de l’étude des religions, recevra l’attention des milieux académiques en rapport avec l’histoire, l’anthropologie et le folklore et en même temps nous souhaitons également que la manière dont les études religieuses cherchent à contribuer aux études coréennes (han’guk hak) apparaisse clairement.

 

Le nombre de participants à cette recherche collective n’étant pas faible, rassembler ces recherches individuelles diverses et les publier sous la forme d’un ouvrage organisé a soulevé de nombreuses difficultés. J’exprime mes remerciements aux assistants de recherche qui n’ont pas ménagé leurs efforts dans la réalisation [de ce volume] : No Hŭijŏng, Ko Pyŏngch’ŏl et Hŏ Namjin.

 

Octobre 2005

Kang Don-Ku (responsable de recherche)

 

[1] « Le concept de religion en Corée » ? Ambigüité importante entre le sens descriptif de « religion » et la catégorie même. Pluriel ou singulier ?

[2] « colonisation japonaise » ?

[3] Bangsik : « un mode de pensée » ?

[4] Singulier ou pluriel ?

[5] « à la fois symbolique et réelle » ?

[6] Ce mot grec est translitéré en hangeul dans le texte.

[7] Faut il préciser « Europe » quand on traduit 서구 ?

[8] de la religion en Corée ? des religions en Corée ? Ambigüité liée à l’usage du terme « religion » par l’auteur alors même qu’il montre le caractère récent de cette notion.

[9] Même problème : « de la religion », « des religions » ?

[10] Mettre le nom en anglais de la fondation ?

[11] Études religieuses (comme religious studies) ou études de la religion/ étude des religions ?

 
 

Autour du texte:

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS