Traductions pour : 현대 한국 사학사

Histoire contemporaine de la Corée

Texte original

Traduction

 

Ce livre a pour vocation de parcourir les ouvrages d’histoire publiés par les maisons d’édition publique ou privé depuis 1895,  la date où Chosôn ryôksa est  sorti comme manuel d’enseignement secondaire en héritant de la pensée de Sil hak et d’englober les historiens, les méthodologies d’Histoire mais aussi les activités des groupes d’étude historique ; entre 1895 et 1980 à nos jours.

Je menais une recherche dont les problématiques portent sur l’historiographie coréenne sur une période de 10 ans, entre 1987 et 1997, commençant par l’analyse des écrits de l’histoire, datant de la fin de l’Empire coréen, Taehan’chekuk, ayant aboutie à des critiques des recherches de l’histoire contemporaine. N’ayant pas embarqué pour écrire l’histoire de l’historiographie, je commençai à me pencher sur le sujet, à travers les écrits recueillis et intitulés sous le titre de « rétrospective et prévision sur la recherche de l’histoire coréenne », puis me lançant, à partir de 1987, dans une rédaction sur ce thème.

Alors, j’écrivais sur l’histoire du mouvement indépendantiste traversant l’histoire moderne, ce qui m’a donné idée que les écrits d’Histoire puissent refléter une conscience indépendantiste réclamant la liberté du peuple basée sur la justice sociale et sur la conscience de l’humanité. D’ailleurs, c’est l’envie de retracer la conscience de l’homme et des intellectuels du peuple, évoquée dans mes recherches sur le mouvement indépendantiste, qui mena à la rédaction d’un essai sur les historiens et leurs ouvrages.  Cependant, lorsque j’essayais de décrire et appréhender ces intellectuels à travers des thèses publiées par des collègues,  non seulement les explications des faits mais aussi les interprétations des textes originaux étaient divergentes : j’ai donc du retrouver les textes originaux afin de vérifier la validité des travaux antérieurs. Ainsi, j’empruntai le chemin de la recherche historiographique évoquée à travers la rédaction de «rétrospective et prévision sur la recherche de l’histoire coréenne ».

L’Histoire coréenne entra dans l’Histoire moderne après avoir vécu une période d’influence par les historiens Silhak à la fin de Yi dynastie, et celle des Lumières de la dernière période de l’Empire coréen, Taehan’chekuk.  L’Histoire du spiritualisme et de la culture a été déchiffrée à travers l’Histoire de l’idéalisme. Enfin, les courants de l’Histoire matérialiste et l’Histoire socio-économique ont vu  un développement considérable.

L’Histoire coloniale avait laissé une influence contraignante, sans pour autant oublier d’accepter certains points de vue consensuels, l’Histoire coréenne ne cessa d’évoluer. Dans cet environnement et avec l’Indépendance de 1945, les écrits sur l’histoire coréenne débordaient des rayons de librairies, et des groupes académiques furent fondés. Cependant le sujet  le plus pressant de l’Histoire coréenne restait de se détacher de l’Histoire coloniale. Par ailleurs, l’Histoire se trouva coupée en deux avec l’établissement de gouvernements séparés au Nord et au Sud ; il en résulta une déroute des toutes les disciplines de leurs orbites. De plus, l’environnement politique au Nord et au Sud, ayant vu l’émergence d’une dictature, empêcha le retour des disciplines sur leurs orbites académiques normales. Or, un préalable au développement normal de l’Histoire coréenne est l’accomplissement d’une démocratie et de la réunification.

En effet, le devoir de l’Histoire coréenne est de devenir une discipline convergeant vers la réunification et la démocratie afin de lutter contre la dictature. Si l’Histoire coréenne ignore ce devoir, elle restera une discipline ne représentant que les sources gouvernementales ou se contentant de se limiter aux études bibliographiques. L’Histoire coréenne existait sous plusieurs différentes formes avec une multitude d’approches,  sa contribution à la démocratie n’était alors pas aussi négligeable. Désormais, l’Histoire coréenne entre dans une étape plus sophistiquée développant sur la démocratie avec une vocation à la réunification. Pour ce faire, il faut trouver une conscience historique qui lui convient. C’est pour cela que j’insiste sur le développement de l’Histoire socio-culturelle. D’ailleurs, il en découle mon entêtement sur le ‘nationalisme universel’ et le cosmopolitisme multipolaire.

C’est en gardant cela en tête, que j’ai parcouru les écrits historiques influencés de Sil hak datant de la fin de Chosôn et les études sur l’histoire contemporaine, et que j’ai écris l’Histoire contemporaine de la Corée. Le mot contemporain portant le sens de modernité avec une volonté d’observer l’histoire d’un point de vue actuel.

Il convient d’effectuer quelques explications préalables.

Ce livre consiste en une observation des recherches historiques du début de l’Empire coréen, Taehan’chekuk,  jusqu’à nos jours. Les recherches sur la fin de la période coloniale ont été minutieusement dépouillées. Afin de ne pas oublier l’importance de la phase transitionnelle. 
 A partir de Chosônryôksa de 1895, traversant la période coloniale et l’Indépendance jusqu’à Kuksashinron de 1965, mes recherches sont centrées sur les ouvrages de l’histoire générale. Après l’année 1961 qui témoignait du coup d’état du 16 mai, la focale s’ajuste sur les problématiques de l’histoire. Pendant les trente-deux ans du règne du gouvernement militaire, la majorité des écrits sur l’histoire générale ont été rédigées d’une manière désorganisée. Il était donc difficile de les catégoriser. Les manuels scolaires qui sont examinés se cantonnent aux alentours de l’Indépendance de 1945.
Dans ce livre, vous trouverez considérablement mes anciens écrits réédités sur l’Histoire. S’étalant de petites modifications portant sur des reconstitutions de faits historiques jusqu’à des changements d’opinion sur la méthodologie historique. Ceci traduit l’évolution de ma pensée et, pourtant,  je tiens à m’en excuser au près de mes lecteurs.
Bien que j’aie cité les recherches de mes sources en pied de page, certaines lacunes subsistent toujours, veuillez m’accorder votre clémence. La chronologie de l’historiographie coréenne que j’ai réalisée nécessite des mises à jour constantes.
Dans cet ouvrage, je regrette de ne pas avoir traité, sauf cas particuliers, les recherches faites à l’étranger par exemple au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et en Russie. Je considère actuellement d’autres moyens de présenter les travaux sur l’Histoire coréenne réalisées par des Académies étrangères.
Dans le livre d’OH Jang-hwan « L’Histoire culturelle, culture de notre pays. », j’ai découvert beaucoup de points qui méritent l’attention des historiens, en particulier son explication de la dernière période de Chosôn  centrée sur Silhak. Cependant,

Ayant déjà établi la structure de mon livre et extrait les index, je me borne à en mentionner quelques-uns, faute de pouvoir les intégrer dans les catégories convenants aux Chapitres, titres, et sous-titres.

 

 

 Au mois d’août dernier, j’ai pris ma retraite après avoir profité de mes années en tant que professeur. M’étant dépêché afin de le présenter avant ma retraite, je n’ai finalement pu le publier qu’un an après mon départ. Malgré cette année supplémentaire de travail, je considère toujours une partie du contenu comme  insuffisant ; j’espère donc des critiques. J’aimerai que la publication de ce livre incite à la recherche et favorise le développement de l’Histoire coréenne.

Finalement, je remercie KIM Jung-in, CHO Jae- kap, KIM Do-hyang et KIM Tae- Kug pour la rédaction et l’indexation, surtout le président de la maison d’édition Nanam, CHO Sang-ho pour avoir porté la publication de ce livre malgré des circonstances économiques difficiles.

Le 31 août 1998

 
 
Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS