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Ouvrage : Hui-yeon Kim, Le Soft power sud-coréen en Asie du Sud-Est : une théologie de la prospérité en action

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Le Soft power sud-coréen en Asie du Sud-Est

Une théologie de la prospérité en action

 

Hui-Yeon KIM, Carnet de l’Irasec, n°25, Bangkok, novembre 2014

 

 

Cette étude consacrée au soft power sud-coréen, autrement qualifié de « puissance douce », permet de mieux comprendre un aspect méconnu du développement des échanges entre la Corée du Sud et les pays du sud-est asiatique. Il s’agit ici d’appréhender, en particulier, les liens qui se sont tissés entre la démarche prosélyte d’une Église pentecôtiste et l’expansion de la présence sud-coréenne au sein de la région.
Les actions menées par l’Église du Plein Évangile doivent être comprises en relation avec les efforts entrepris ces dernières années par le gouvernement et les grandes entreprises sud-coréennes afin de véhiculer une « bonne image » de la Corée du Sud et de faciliter les échanges avec les différents pays d’Asie du Sud-Est. Cette politique s’inscrit dans une démarche de long-terme fondée sur des sphères d’influences partagées issues des univers politiques, économiques et culturels.
C’est en effet dans cette optique que l’on peut s’interroger sur la mise en place de « stratégies d’influences sud-coréennes ». L’analyse précise de l’organisation et des activités de cette institution religieuse permet ainsi de mieux saisir l’articulation entre ces réseaux d’influences multiples, souvent analysés séparément, et de souligner le rôle de cette Église dans la mise en scène d’une représentation « fantasmatique » de la réussite du modèle de développement sud-coréen.

 

Vous pouvez télécharger cet ouvrage sur le site du Réseau des études sur la Corée :

http://www.reseau-etudes-coree.univ-paris-diderot.fr/documents/index-alphabetique/L

 

Sommaire
Introduction
Le nation branding comme élément d’un soft power à la coréenne
1- La stratégie d’une « puissance » en quête de reconnaissance
2- Une coordination autour de l’ « image » de la Corée du Sud
3- Réguler les migrations de travail : un objectif économique et un enjeu global de coopération internationale
De Samsung à la « vague coréenne », ou comment « vendre » l’image de la Corée aux pays d’Asie du Sud-Est?
1- Une implantation institutionnelle accompagnant les investissements coréens
2- La hallyu ou la promotion d’un produit d’appel
3- Cultiver son image et s’en servir
La prospérité à la coréenne comme un outil de prosélytisme
1- Une logique missionnaire s’appuyant et s’associant au développement économique de la Corée du Sud
2- Une « théologie de la prospérité » revendiquant son efficacité au regard de la réussite économique de la Corée du Sud
3- Un pas vers l’émigration par le mariage
Conclusion
Bibliographie
L’auteur :
Hui-Yeon KIM est sociologue et maître de conférences à l’INALCO depuis 2012. Elle est auteur d’une thèse de doctorat intitulée Le « pentecôtisme coréen » à l’épreuve de la transnationalisation: le cas de l’Eglise du Plein Evangile de Cho Yonggi, qui sera publiée courant 2015 dans la collection « religions en questions » (AFSR/Harmattan). Elle continue actuellement ses recherches sur la transnationalisation du religieux et s’intéresse plus particulièrement à son rôle dans l’organisation des migrations.
 
L’Irasec
Basé à Bangkok, l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud-Est contemporaine (USR 3142 – UMIFRE 22 CNRS MAEDI) s’intéresse depuis 2001 aux évolutions politiques, sociales et environnementales en cours dans les onze pays de la région. Pluridisciplinaires et comparatives, les expertises de l’Irasec font appel à des chercheurs de tous horizons disciplinaires et académiques. L’Irasec privilégie les approches transversales et régionales.

Pages

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS