« La confrontation Nord/Sud au-delà de la péninsule : les Coréens du Kazakhstan »
Par Eunsil Yim (Université Paris Diderot)
Ce billet donne un résumé de la communication présentée lors de l’atelier conjoint du 6 février 2015 : ‘Une « post-division » coréenne ? Regards croisés franco/sud-coréens sur la péninsule divisée’ (http://parisconsortium.hypotheses.org/6551)
Depuis la fin des années 1980, les Coréens de l’ex-Union soviétique, qui ont été déportés de l’Extrême-Orient de la Russie en Asie centrale en 1937, sont devenus l’objet de luttes d’influence opposant les deux États coréens. Cependant, l’effacement relatif de la Corée du Nord par rapport à une présence ostentatoire de la Corée du Sud dans l’espace post-soviétique tend à accréditer l’hypothèse selon laquelle la confrontation Nord/Sud n’est plus d’actualité. La trop grande inégalité économique entre les deux États en faveur de la Corée du Sud rendrait caduque toute logique de concurrence qui prévalait jusqu’alors. En s’appuyant sur le croisement de différents résultats obtenus lors des enquêtes de terrain, menées essentiellement au Kazakhstan post-soviétique, cette présente communication se propose d’examiner le face-à-face des nord et sud-coréens – à travers l’exemple de la « guerre des langues » (1989-1991) – et les effets qu’il induit sur le processus de (re)construction de l’identité collective de cette diaspora coréenne.