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Ouvrage : Frédéric Boulesteix, “La Corée, un Orient autrement extrême”

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La Corée, un Orient autrement extrême
Essai de géopoétique

Par Frédéric Boulesteix
Atelier des Cahiers, Collection Essais, 2015, 328 pages

Frédéric Boulesteix (1959-2004) était un grand connaisseur de la Corée et un spécialiste des représentations françaises de ce pays. Emporté trop tôt par la maladie, il nous a laissé un projet de livre qui a dormi dix ans dans ses archives avant d’être redécouvert. Cet essai de géopoétique n’a rien perdu de son actualité et les articles qui le composent entrent parfaitement en résonnance avec les années croisées France-Corée que nous célébrons en 2015-2016.

Le corps de l’ouvrage devait se composer de dix articles écrits entre 1987 et 2000 et publiés dans diverses revues, évoquant des sujets en relation directe avec la Corée, et plus particulièrement avec sa représentation ou encore avec les rapports qu’elle entretient avec une culture occidentale regardante. On y rencontrera des articles présentant des thématiques croisées qui participent aux jeux des inter-représentations : images transversales et symbolisme de l’espace (ville, montagne, paysage), pouvoir de la géomancie et de la peinture, images des vêtements et des foules, originalité géopolitique de la péninsule, mais aussi de la coréanité et des altérités qu’elle propose, etc… L’ensemble répond à un souci évident de pluridisciplinarité. Il tente de relever, dans le cadre d’une culture largement influencée par la mondialisation actuelle des pratiques identitaires, l’évidente singularité de la péninsule coréenne et l’originalité que peut mettre en avant sa confrontation avec elle-même tout autant qu’avec les mondes extérieurs qu’elle fréquente de plus en plus.

Sommaire détaillé

Le mot de l’éditeur – contexte de l’édition de ce manuscrit posthume
Présentation de l’auteur
Introduction

1/ “Quelques images de Séoul dans les récits des voyageurs français au début du XXe siècle”
Cet article présente les premières représentations qui ont été données de Séoul par les voyageurs français à partir de 1888. Il s’agit d’un travail thématique qui évoque à travers de nombreux témoignages la capitale coréenne à partir de points de vue très différents (la situation de la ville au cœur des montagnes, les murailles, l’ambiance des rues, la vie nocturne, les marchés, etc…) et à travers certaines stratégies “exotisantes” de figuration : la féminisation, l’infantilisation… Nous tentons donc ici de montrer en quoi le “discours” de voyage et la description participent aux stratégies de domination du monde par l’Occident au début du XXe siècle. Cet article permet aussi de retrouver au niveau historique et géographique (mais aussi anthropologique) les rythmes aujourd’hui nostalgiques d’une capitale alors en mutation, laquelle s’offre à l’ouverture du siècle tout en livrant le plus profond de son âme à une certaine acculturation.

Vous pouvez lire la suite sur le site de l’Atelier des Cahiers

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS