Colloque « Bande dessinée en Asie de l’Est ». Date limite d’envoi des propositions : avant le 1er juin 2020

Colloque « Bande dessinée en Asie de l’Est ». Date limite d’envoi des propositions : avant le 1er juin 2020

Dans le cadre de l’Année BD 2020 lancée en France par le Ministère de la Culture[1], ce colloque propose de revenir sur tout un pan de la bande dessinée mondiale selon une approche régionale, centrée sur l’aire est-asiatique. Il s’agit de décentrer le point de vue habituellement focalisé sur les bandes dessinées américaine ou franco-belge, et d’élargir les discours déjà nombreux sur le manga japonais à d’autres traditions voisines, en Corée, en Chine, à Taïwan, à Hong Kong. L’approche principale de ce colloque met l’accent sur un espace géographique qui se caractérise par une certaine homogénéité culturelle et linguistique — la bande dessinée est en effet désignée par des termes voisins dans le manga japonais, le manhua chinois et le manhwa coréen. Cette unité, marquée notamment par l’usage tant en chinois qu’en japonais des idéogrammes 漫画, s’accompagne d’une cohésion narrative, dans la mesure où nombre de récits traditionnels transnationaux, tels que La Pérégrination vers l’Ouest, sont réadaptés et réappropriés de multiples fois par des auteurs ou autrices de ces différents pays. La recherche en bande dessinée européenne a déjà pu penser la BD au niveau continental, élargissant le traditionnel couple franco-belge aux productions suisses, voire italiennes, allemandes, ou autres. À l’heure où les études sur la bande dessinée chinoise et coréenne se multiplient, il devient aujourd’hui possible d’aborder la bande dessinée asiatique comme un objet complet, ainsi que l’a montré récemment Paul Gravett avec l’exposition Mangasia organisée à Nantes en 2018[2]. Ce néologisme proposé comme titre de l’exposition consacre cependant la place dominante du Japon et du manga au détriment d’autres aspects de la bande dessinée est-asiatique. S’il est vrai que le Japon est à l’origine d’une certaine unification culturelle dans la première moitié du XXe siècle, d’autres traditions de littérature dessinée ont existé et existent toujours dans les mondes chinois ou coréens. Il ne s’agira donc pas d’étudier la bande dessinée asiatique à l’aune du manga, mais bien d’analyser les différentes formes de bande dessinée qui émergent et se transforment en Asie de l’Est depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Pour plus d’informations, cliquez ici.

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS