Soutenances de thèse

Soutenance de thèse de SHIM Kyung-eun, 26 février 2016

Chers Amis, Chers Collègues,

J’ai le plaisir et l’honneur de vous inviter à la soutenance publique de ma thèse pluridisciplinaire associant psychologie, anthropologie et arts, intitulée :

L’assimilation du tour-pivot en danse classique la Pirouette en dehors la danse coréenne Hanbaldeuleodolgi :
Une étude comparative de la manière dont la danse classique et la danse coréenne maîtrisent les principes fonctionnels du tour-pivot à partir d’une analyse de leur apprentissage

qui se déroulera
le vendredi 26 février 2016 à 14h00
à la salle 015 (rez de chaussée)
École des Hautes Études en Sciences Sociales
190-198 avenue de France – 75244 Paris Cedex 13
tél : 01 49 54 20 74 – 01 49 54 20 75

Le Jury sera composé de :
Blandine Bril, Directeur d’études (directeure de la thèse)
Alexandre Guillemoz, Directeur d’études retraité (examinateur)
Nicole Harbonnier, Professeur, UQUAM (rapporteur)
Jean Marie Pradier, Professeur émérite (rapporteur)
Noëlle Simonet, Professeur CNSMDP (membre extérieur)
Georgiana Wierre-Gore, Professeur (examinateur)

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes également conviés.

 

Résumé :
A partir des échanges culturels entre l’Occident et l’Asie depuis début de 20ème siècle, la danse coréenne a intégré tout en les transformant des figures de la danse classique. C’est à cette transformation que nous nous intéressons. Nous avons retenu une figure centrale de la danse classiquela pirouette en dehors, qui dans la danse coréenne est connue sous le nom de Hanbaldeuleodolgi. L’intérêt de cette figure dansée est qu’elle relève d’une esthétique extrêmement différente selon le contexte culturel dans lequel elle est réalisée tout en répondant à des principes mécaniques analogues. Notre recherche vise donc à saisir d’une part comment est exprimé dans ces deux cultures (France, Corée), un mouvement dansé qui relève de contraintes mécaniques similaires (créer des forces de rotation) et d’autre part comment cette figure dansée est apprise par les jeunes danseuses.

Pour mener à bien ce projet nous avons intégré diverses approches complémentaires, ce qui impliquait nécessairement des collaborations entre différents cadres disciplinaires. Après avoir présenté dans un premier chapitre les principes fondamentaux de la danse classique et de la danse coréenne nous proposons dans les deux chapitres suivants deux manières de décrire le ‘tour pivot ‘ (pirouette en dehors pour la danse classique, Hanbaldeuleodolgi pour la danse coréenne). Spécialiste de la notation Laban, nous avons choisi de consacrer un chapitre à l’analyse détaillée de cette figure dansée à l’aide de la théorie de Laban, montrant ainsi qualitativement les spécificités propres à chaque culture. Cependant si la notation Laban permet une bonne compréhension artistique du mouvement dansé, elle ne discute pas les « causes » du mouvement. Ainsi le chapitre suivant, écrit avec un biomécanicien, est consacré à une analyse biomécanique du tour pivot, afin de définir les différents paramètres mécaniques que doit satisfaire le mouvement du danseur afin que son corps tourne autour d’un axe vertical. Une expérimentation avec une danseuse experte de chaque culture a permis de montrer quantitativement comment chaque culture maîtrise ces paramètres de mouvement.

Le quatrième et le cinquième chapitre explorent, à partir d’entretiens semi-directifs, la manière dont des professeurs de danse de chaque culture perçoivent les propriétés du tour pivot d’une part et d’autre part comment ils en envisagent l’apprentissage. Le chapitre 6 propose, à partir des résultats des entretiens, une expérimentation avec des danseuses de différents niveaux (débutantes, intermédiaire et expertes).

Un dernier chapitre présente une analyse comparée des actes pédagogiques des professeurs lors de cours de danse (classique et coréenne) adressé à des élèves de différents niveaux (débutantes, intermédiaires et expertes) montrant l’impact de la représentation culturelle de la danse dans la transmission.

Ces analyses mises en perspective avec une certaine philosophie coréenne de la personne nous permet de saisir, du moins en partie, le processus de transformation et donc d’assimilation d’un mouvement dansé de la danse classique par la danse coréenne.

Mots-clés
Assimilation culturelle, tour-pivot, expertise, méthode Laban, biomécanique du mouvement, apprentissage, représentation de la danse et de l’apprentissage.

Shim Kyung-eun

Pages

Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS