Collection Kalp’i – Études coréennes 3
de l’Institut d’études coréennes du Collège de France
Valérie Gelézeau (dir.)
SŎRABŎL
DES CAPITALES DE LA CORÉE
postface de Christian Montès
Collège de France, Institut d’études coréennes, collection « Kalp’i – Études coréennes », 2018, 378 pages.
Ouvrage diffusé aux Éditions De Boccard : 4 rue de Lanneau 75005 Paris
Tél :01 43 26 00 37
Présentation de l’ouvrage :
Au lecteur français qui volontiers assimile la France à Paris et conçoit simplement une unique ville capitale, ce livre présente au contraire l’archipel des capitales de la Corée. Deux capitales d’États concurrents (Corée du Nord et Corée du Sud), Séoul et Pyongyang, existent sur la scène internationale en des images contrastées (défilés sur la place Kim Il Sung, surmodernité du Gangnamscape), tandis que deux grandes capitales historiques, Kaesŏng et Kyŏngju, toutes deux inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sont le théâtre de programmes variés de conservation ou au contraire, de destruction de leur exceptionnel patrimoine. À côté de ces grandes capitales de la géohistoire coréenne, d’autres, moins connues, tissent la structure d’une histoire-espace où le pouvoir monarchique a capitalisé, et décapitalisé des sites — Kongju, Puyŏ, Suwŏn. Et au-delà de la péninsule, les grandes villes de la diaspora, d’Almaty au New Seoul de Los Angeles, achèvent de dessiner le réseau des capitales d’une « métanation » plurielle et complexe : la Corée.
La perspective historique transversale, pluridisciplinaire et comparée de ce livre qui rassemble plus d’une dizaine d’auteurs propose un récit multisitué de ces capitales. Il montre comment le pouvoir s’inscrit dans la capitale, projetant l’intention nationale dans des actes de fondation ou de grands projets d’aménagement. Il analyse certains acteurs sociaux engagés dans la fabrique même de la capitale ou de ses lieux de mémoire — patrimoniaux ou nouveaux. Au-delà des capitales de la Corée, ce livre interroge, au fond, la capitalité, c’est-à-dire ce qui fait l’essence de toutes les capitales du monde.
Valérie Gelézeau, géographe, est directrice d’études à l’EHESS. Sur le terrain, à partir de l’expérience des habitants, elle questionne la société coréenne dans son rapport à l’espace. Elle a publié notamment Séoul, ville géante, cités radieuses (CNRS éditions 2003, aujourd’hui en OpenEdition), Séoul Mégapole (Autrement, 2011) et (avec Alain Delissen et Koen De Ceuster) Debordering Korea (Routledge, 2013). Elle a reçu en 2005 la médaille de bronze du CNRS (section Territoires, espaces sociétés) et été lauréate en 2008 du prix Culturel France-Corée.