Dans le cadre du séminaire « Sciences sociales du Japon contemporain »
Marie-Orange RIVÉ-LASAN
(Université Paris Diderot)
interviendra sur le thème
« Les élites du pouvoir originaires du Nord de la péninsule coréenne en Corée du Sud. Nature et importance des liens avec le Japon »
Mercredi 14 décembre 2016 de 13h30 à15h30
Université Paris Diderot / Salle 481C (Grands Moulins)
5 rue Thomas Mann 75013 Paris
Grands Moulins, Bât. C, 4ème étage
Présentation de l’intervention
La division de la péninsule coréenne qui s’organise à la fin de la colonisation japonaise de la Corée en 1945, avec le retrait des autorités japonaises et leur remplacement par des administrateurs militaires soviétiques et américains de part et d’autre du 38ème parallèle, se pérennise avec la guerre froide et la Guerre de Corée (1950-1953). Au Sud, la République de Corée (1948-) est résolument anti-communiste. La zone sud accueille entre 1945 et 1950, entre autres, ceux qui sont visés et purgés par les autorités et le régime du Nord pro-communiste et fuient vers le Sud : propriétaires terriens, collaborateurs pro-japonais, membres de l’administration japonaise en Corée, industriels, pasteurs, religieux, intellectuels, médecins, professeurs etc.. Certains vont conserver un statut social élevé au Sud en raison d’un capital socio-culturel hérité de la période de la colonisation. Leurs capacités financières et leur niveau d’étude vont les placer en première ligne au moment de la reconstruction et du développement économique dès la fin des années 1950. En Corée du Sud, les élites du pouvoir originaires du Nord de la péninsule coréenne ont joué un rôle particulier dans le domaine politique et économique sous la dictature militaire, mais aussi après, sous les régimes progressistes et conservateurs. Leurs liens avec le Japon sont complexes et constituent un point commun avec les autres membres de l’élite sud-coréenne originaires du Sud.
Contacts: adrienne.sala@gmail.com; brice_fauc@yahoo.fr