Enseignement

EHESS : Enseignements de l’aire culturelle « Corée » en 2014-2015

 

Deux nouveaux enseignements sur la Corée sont offerts à partir de l’automne 2014 à l’EHESS

 

Étudier la Corée du Nord : une introduction

Jeudi de 10 h à 12 h (Maison de l’Asie, 22 av du Président-Wilson 75016 Paris), du 6 novembre 2014 au 19 février 2015

Articulé à un projet de recherche plus vaste en cours de développement au Centre de recherches sur la Corée, ce séminaire est d’abord le fruit de la perspective pluraliste qui caractérise désormais les recherches en études coréennes depuis le tournant épistémologique initié à l’EHESS au cours de la dernière décennie. Une première partie du séminaire prendra donc la mesure de ce tournant, en s’interrogeant sur les perspectives de la recherche à propos d’un hypothétique « monde coréen » (deux états, une diaspora) – ensemble qu’on ne peut pas désigner simplement en langue coréenne. Puis le séminaire discutera des conditions de possibilité d’une recherche située sur la Corée du Nord, tant sur le plan épistémologique que pratique.

 

La musique des émotions : tempéraments historiens et modalités du passé dans le monde coréen

Jeudi de 14 h à 16 h (Maison de l’Asie, 22 av du Président-Wilson 75016 Paris), du 6 novembre 2014 au 12 février 2015

On ne saurait poser que, dans le monde coréen moderne, l’histoire historienne soit finalement parvenue à « l’âge des émotions » — émotions dont Christophe Prochasson a médité le récent retour en France, après que Theodor Zeldin les y avait prises pour objet une génération plus tôt. Car pour toute cette période, « une histoire des passions coréennes » s’impose continument.
Ainsi qu’en témoignent les difficultés de ton, plus que de langues, de notions ou de paradigmes que pose leur traduction depuis le XIXe siècle — où s’instituent de concert une discipline et une langue—, le travail des historiens coréens ne s’offre pas uniment dans les formes lissées de l’article académique. Quelque chose y résiste dont peinent à rendre compte des « histoires de l’histoire » refroidies, enchaînant les noms, posant des étiquettes et arrimant vite les transformations du métier, ici au progrès épistémologique, là aux mouvements socio-politiques.
On se propose dans ce séminaire d’emprunter librement au vocabulaire de la musicologie (tempérament) ou de la linguistique (modalité) ainsi qu’à certaines propositions de l’anthropologie (François Laplantine) pour rendre compte des modes émotionnels qui imprègnent les énoncés de l’histoire formelle ou informelle. Il arrive parfois que ceux-ci soient explicitement formulés : quel est alors le sens et la forme d’une histoire « en mode charang (fierté) », « en mode kaldeung (conflit) », « en mode kot’ong » (souffrance) » ? Il arrive plus souvent que la couleur émotionnelle de tel événement, de tel auteur ou de telle œuvre demeure implicite et qu’il faille, pour interpréter et traduire, y devenir sensible. À partir de matériaux variés, il s’agira donc de lire et relire autrement le passé, l’histoire et l’historiographie du monde coréen moderne. D’en saisir peut-être la musique intime.

Mots-clés : Écriture, Histoire, Historiographie, Mémoire, Savoirs, Textes

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Enseignements de l’aire culturelle « Corée » en 2014-2015

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Academy of Korean studies Inalco Université Paris Diderot-Paris 7 EHESS